Le chanteur et compositeur algérien emblématique des années 1980 et 1990, Hamid Baroudi a marqué, dimanche soir à Alger, son retour sur la scène artistique nationale, par un concert lors duquel il a revisité son répertoire, qui n’a pas pris une ride, avec de jeunes musiciens algériens.
Après une absence de près de dix ans, Hamid Baroudi a renoué avec ses nombreux fans qui se sont déplacés en nombre au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria pour replonger dans l’univers musical particulier de l’artiste.
Accompagné de jeunes musiciens et choristes Hamid Baroudi a revisité sur la modeste scène du patio du palais de la Culture ses succès qui restent toujours d’actualité vu son génie musical, "Hakmet Lekdar", "Caravan to Baghdad", "Sidi" ou encore "Djouala" son autant de morceaux qui ont déjà fait le tour du monde plus de trente ans auparavant.
Même si la prestation de l’artiste et de son riche orchestre et l’enthousiasme du public, qui se rappelait encore des succès e Hamid Baroudi, augurait un spectacle d’exception, le volet son et lumière du palais de la Culture était loin d’être à la hauteur produisant un son inaudible et saturé.
Connaissant le potentiel artistique et technique de l’artiste, plusieurs spectateurs ont regretté de voir "le volet technique, sensé être maîtrisé, gâche le retour tant attendu d’un artiste de renommée mondiale".
En 1981, Hamid Baroudi fonde le groupe "Dissidenten" en Allemagne, où il étudie le cinéma, et devient le soliste du groupe qui ira tourner aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique latine, en Finlande et partout en Europe avant de signé avec un grand label américain et de se produire en 1988 au Central Park à New York.
Au début des années 1990, une fois l’aventure "Dissidenten" terminée, Hamid Baroudi perfectionne un style propre à lui, un ethno-pop trempé dans le raï, le châabi et le hawzi avant d’ouvrir son propre studio dans sa ville natale de Tiaret qui deviendra un tremplin pour les jeunes artistes.
Ayant suivi une formation de cinéaste, Hamid Baroudi a annoncé qu’il devrait bientôt "entamer son premier long métrage" qui sera tourné entre l’Algérie, l’Allemagne, la France et l’Espagne pour montrer "l’influence de la musique algérienne au-delà de ses frontières", a-t-il expliqué.
Selon lui un nouvel album "vient aussi d’être achevé" et est aujourd’hui en mixage, ce dernier opus de Hamid Baroudi devrait être "commercialisé au mois de septembre".