Le Premier ministre, Abdelamlek Sellal, a appelé samedi à Alger, les enseignants à "laisser l’école loin des surenchères politiques" et de maintenir le dialogue comme moyen de revendication, afin de concourir à la stabilité nationale.
A l’occasion de l’ouverture de la Conférence nationale sur l’évaluation de la mise en £uvre de la réforme de l’école, M. Sellal a exhorté les 450.000 enseignants à "consacrer la stabilité sociale qui reste le fondement de la stabilité nationale", indiquant que "l’enseignant a le droit d’avoir des activités politiques mais loin de l’établissement scolaire".
Il a ajouté que les surenchères, qui pourraient porter atteinte à l’école, "ne seront pas tolérées".
Le Premier ministre a réitéré à cette occasion, la disponibilité du gouvernement à tenir ses engagements envers les enseignants, les invitant toutefois à "considérer la conjoncture actuelle du pays".
"Le gouvernement va déployer tous ses efforts pour répondre aux revendications des syndicats à qui il est demandé de considérer la conjoncture actuelle sachant que les recettes nationales ont reculé de 47,1%3", a-t-il déclaré, leur demandant également une meilleure maîtrise des relations avec le ministère de l’Education.
Leur rappelant qu’ils sont les formateurs de l’élite de demain et leur rôle est primordial dans ce sens, M. Sellal a estimé qu’il est difficile d’admettre les "grèves illimitées qui n’émanent pas de nos valeurs et qui prennent en otage l’avenir des élèves comme elles engendrent des répercussions négatives sur lui et sur l’école", précisant également, qu’"il est certes avec le droit syndical", cependant il voit "d'un mauvais £il un enseignant comparaître devant la justice".
"La meilleure solution reste le dialogue pour lequel il faut donner toutes les chances", a-t-il souligné.
APS