Les prix du pétrole ont nettement baissé mercredi suite à une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis , alors que le marché se prépare à confronter de nouveaux gonflements des stocks en raison de la saison de maintenance des raffineries qui approche.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 1,58 dollar à 47,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Le Brent est tombé à son plus bas niveau depuis la mi-janvier, à 46,81 dollars le baril, et s'approchait de son minimum en six ans atteint le 13 janvier 2015 (45,19 dollars le baril).
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a reculé de 1,81 dollar à 40,81 dollars.
Les cours du WTI ont perdu près de 5% par rapport à la clôture de mardi, tombant à un nouveau plus bas en six ans et demi, à 40,60 dollars le baril.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 14 août, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,6 millions de barils, alors que les experts s'attendaient à une baisse de 820.000 barils.
"Les cours du pétrole ont baissé de nouveau après une hausse surprise des stocks américains de brut (...). C'est la plus grande augmentation des stocks en quatre mois et cela démontre la robustesse de l'offre américaine malgré la baisse des prix", ont noté des analystes.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont eux progressé de 600.000 barils, alors que les analystes prévoyaient un recul de 1,5 million. Et les réserves d'essence ont reculé de 2,7 millions de barils, soit plus que le repli de 1,25 million prévu par les analystes.
La baisse de la production américaine de 47.000 barils par jour à 9,348 millions de barils par jour (mbj) n'a pas soutenu les cours de l'or noir.
"Le fait que les inventaires de brut aient augmenté et que les cadences des raffineries aient ralenti a suffi à affaiblir les prix plus encore", a-t-on commenté.
Avec la fin de la saison des grands déplacements automobiles estivaux qui approche, les marchés s'attendent à ce que ce ralentissement du taux d'utilisation des raffineries aux Etats-Unis se poursuive.