Le jardin botanique de l’ENSA (Ecole Nationale supérieure d'Agronomie), ex-INA (Institut national Agronomique) d'Alger, véritable joyau et instrument de recherche, riche en très nombreuses variétés d’espèces végétales, est menacé de disparition en raison de travaux destinés à y aménager une base logistique d’appui à l’extension du métro d’Alger, révèle un reportage realisé par Amel Lazib de la Chaine 3 de la Radio Algérienne..
Le professeur Aissa Abdelgherfi, enseignant au sein de l’institut est consterné : « les arbres situés dans ce jardin vont être transplantés dans un autre lieu pour ensuite revenir dans 46 mois vers leur implantation d’origine ».
« Ce qui est grave, explique-t-il, c’est la menace que fait peser ce projet sur un écosystème particulier constitué, notamment d’arbres plus que centenaires et abritant une faune particulière ».
M. Abdelgherfi déclare, de plus, ne pas comprendre que COSIDER, l'entreprise en charge du projet, n’ait pas choisi d’installer sa base sur un terrain vague situé juste à proximité de l’INA.
Mme Nadia Zemane, professeur à l’INA, s’insurge quant à elle qu’on décide, unilatéralement, d’aménager une base logistique à l’intérieur même des murs de l’institut, dont les précieuses données recueillies des dizaines d’années durant sont susceptibles affirme-telle, d’être « condamnées ».
Devant les réticences exprimées au sein de la communauté des chercheurs et des enseignants de l’INA, le responsable de projets de COSIDER, Issaad Mahieddine, semble faire machine arrière. « Bon, dit-il, si ce n’est pas possible, on va tenter de trouver une autre solution », ajoutant cependant que lors de leur arrivée sur les lieux, les représentants de la société ont découvert un jardin « complètement délabré ». Mais, est-ce une raison de lui asséner le coup de grâce ?!....