Des milliers d'étudiants ont manifesté vendredi contre l'augmentation de leurs frais de scolarité devant le siège du gouvernement à Pretoria, où une réunion a lieu entre les leaders estudiantins, les directeurs d'université et le président Jacob Zuma.
Les manifestants des différentes universités de Pretoria et Johannesburg ont défilé sans heurts dans les rues de la capitale sud-africaine pour rejoindre Union Buildings, le siège du gouvernement, où la présence policière a été renforcée.
"Les gens doivent savoir que nous nous battons pour nos droits, pour une éducation gratuite", affirme Nosi Makab, 20 ans, étudiant à Pretoria.
"L'Afrique du Sud doit investir davantage dans l'éducation pour former ses leaders de demain", estime Kgotsi Genge, un étudiant de 22 ans de l'université de Pretoria. "Le gouvernement pense qu'on joue, ils pensent qu'on veut juste rater des cours mais nous allons continuer le combat", poursuit-il.
Une réunion entre Jacob Zuma, les présidents d'universités et les leaders de la contestation étudiante pour sortir de l'impasse a débuté au siège du gouvernement pendant que les manifestants se rassemblaient.
"Cette réunion va permettre au Président de dialoguer directement avec les étudiants au sujet de leurs inquiétudes, de ce qui les empêche d'étudier correctement", a déclaré la Présidence sud-africaine dans un communiqué publié vendredi matin.
"Le président Zuma souhaite également la bienvenue aux rassemblements étudiants au siège du gouvernement" ajoute le communiqué.
Mercredi, des heurts entre étudiants et police anti-émeutes avaient éclaté devant le Parlement sud-africain au Cap. La police avait dispersé les manifestants à coups de grenades assourdissantes.
Les étudiants qui ont commencé à manifester la semaine dernière protestent à travers tout le pays contre l'augmentation des frais de scolarité qui empêchera, selon eux, les plus pauvres d'avoir accès à l'enseignement supérieur.
Mardi, le ministre de l'Enseignement supérieur avait proposé que l'augmentation des frais soit limitée à 6% dans l'ensemble des universités, mais sa proposition avait été rejetée par les étudiants.
APS