Le procureur général Abdelkrim Djadi : le nouveau Code de procédure pénale n’attentera pas à la liberté et à la vie privée des Algériens

La création par l’Algérie d’un organe de surveillance de l’internet signifie-t-elle que les communications de ses citoyens par le biais de ce média seront désormais étroitement surveillées ?

Reçu mardi à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le procureur général, Abdelkrim Djadi, est affirmatif : « Non et non, insiste-t-il, ce dispositif est destiné à pister les infractions utilisant les TIC, à l’exemple des actes terroristes, des atteintes à la sureté de l’Etat et du crime transnational organisé ».

Sur la lancée, il assure en outre que la vie privée des personnes sera préservée et garantie « sauf, ajoute-t-il, lorsqu’il y a infraction ».

Commentant le récent amendement du texte de procédure pénale, M. Abdelkrim Djadi affirme que la protection des libertés et des droits de l’homme y a été renforcée. A partir de janvier 2016, indique-t-il, y seront, par exemple, retirés les cas de flagrance, de mise en mandat de dépôt par le parquet et remis en cause l’abus de détention préventive. « Nous sommes, dit-il, en train de corriger toutes les décisions pouvant nuire à la liberté des personnes ». 

A cet effet, il explique que le procureur de la République ne pourra plus placer, à son initiative, une personne sous mandat de dépôt, une procèdure échue désormais à un juge de siège sous la forme d’une procédure de « comparution immédiate ».

De la lutte menée contre le phénomène de la corruption, l’intervenant appelle à consulter les statistiques nationales pour se convaincre du bien fondé des résultats enregistrés.

L’invité fait par ailleurs état dans son intervention de l’institution d’un système de « médiation pénale » par le biais duquel, précise-t-il, seront traités « des affaires simples » à l’exemple des cas de diffamation, d’injures, d’abandon de famille, des dénonciations calominieuses et autres affaires de chèques sans provision.

En mettant face à face, avec leur consentement mutuel, des victimes et des inculpés, la médiation vise à les aider à trouver un compromis pour régler leur litige et à leur éviter d’aller le régler devant les tribunaux.

 

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