L'autorégulation reste le meilleur moyen à même de permettre au journaliste d'exercer sa profession en toute "responsabilité" et "indépendance", a estimé lundi à Alger, l'expert tunisien, Sadok Hammami, relevant qu'il n'était pas possible de réguler les médias sociaux.
Animant une session de formation sur "le journalisme à l'ère des médias sociaux", M. Hammami, qui est directeur du Centre africain de perfectionnement des journalistes et des communicateurs, a expliqué que l'autorégulation "demeure le meilleur moyen pour défendre le journalisme, à travers la mise en place de chartes éditoriales à même de permettre l'exercice de la profession en toute responsabilité et indépendance".
Selon lui, les expériences à travers le monde entier "ont démontré qu'il n'était pas possible de réguler les médias sociaux".
Dans son intervention, l'expert a abordé notamment les conséquences des médias sociaux sur l'environnement culturel et sur les manières avec lesquels sont consommées les news.
Il a également tenté d'apporter des réponses aux questions: "Doit-on réguler les médias sociaux à l'instar de la télévision et de la radio?", "Est ce que les chartes éditoriales sont la solution adéquate?" et "L'éthique journalistique demeure-t-elle valable pour les médias sociaux?".
Dans ce contexte, il a expliqué que certains grands groupes médiatiques mondiaux qui sont arrivés à élaborer des chartes, lesquelles stipulent entre autres, que les médias sociaux "sont des outils et non pas des jeux" et soulignent la nécessité de vérifier les informations qui y sont véhiculées.
Pour sa part, le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a assisté à cette session de formation, a affirmé qu'il "'existe pas de liberté absolue" et que le journaliste était dans l'obligation de s'astreindre à une "autorégulation" pour s'éloigner de l'insulte et la diffamation.
M. Grine a fait remarquer que même dans les pays les plus avancés les journalistes étaient soumis à des codes déontologiques.