Au moins huit pays d'Asie et d'Afrique ont fermé leurs frontières aux volailles et autres produits avicoles français en raison des cas de grippe aviaire détectés en Dordogne (Sud-Ouest de la France), a indiqué jeudi le directeur général adjoint de l'alimentation, rattaché au ministère de l'Agriculture, Loïc Evain.
"La liste n'est pas exhaustive", mais n'inclut pas les 27 autres pays de l'Union européenne, qui ont validé en début de semaine "le périmètre de gestion de la maladie" proposé par la France et limité au département de la Dordogne, comme prévu par les normes de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a-t-il précisé.
"Malheureusement certains pays ont comme réaction première de fermer leurs frontières et ensuite de discuter", a-t-il regretté, assurant qu'après de premiers contacts certains pays pourraient "rouvrir très rapidement leurs frontières".
Dans les pays du Golfe, qui comptent parmi les principaux acheteurs de volaille française, en particulier l'Arabie saoudite, "on n'a pas de décision de fermeture pour l'instant" et des échanges sont en cours "pour faire en sorte qu'on n'ait pas de fermeture", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, en France, "une ou deux suspicions" de grippe aviaire sont en cours d'analyse, mais ne sont "pas à mettre en relation avec les trois foyers qui ont été identifiés" en Dordogne, a-t-il affirmé.
Un premier cas a été confirmé la semaine dernière à Biras, où une souche du virus H5N1 "hautement pathogène pour les volailles" a été dépistée dans une basse-cour. Deux élevages ont aussi été infectés à Domme et à Saint-Paul-la-Roche, conduisant les autorités à abattre quelque 14.000 canards et 1.000 oies.
A Domme, une souche H5N2 également "hautement pathogène" a été identifiée, tandis que la souche virale du troisième foyer n'est pas encore déterminée, a signalé M. Evain.
Ces trois souches sont toutefois d'origine européenne et ne sont donc "pas des souches asiatiques connues comme étant potentiellement transmissibles à l'homme", a-t-il assuré.
APS