L'Inde va expérimenter la circulation alternée à partir de janvier pour tenter d'améliorer la situation de la capitale New Delhi l'une des villes les plus polluées au monde, ont annoncé vendredi les autorités locales.
Les autorités de la capitale indienne ont assuré qu'elles allaient en parallèle renforcer les transports publics et fermer une centrale à charbon, a déclaré un responsable de l'administration, le secrétaire général KK Sharma.
"Nous allons mettre en place pour un certain temps, en particulier l'hiver quand la pollution est élevée, la circulation alternée", a-t-il dit à l'issue d'une réunion d'urgence pour discuter de la situation dans la mégapole de 17 millions d'habitants.
La qualité de l'air se détériore pendant l'hiver car les habitants allument des feux pour se réchauffer et parce que la couche nuageuse empêche l'évacuation des gaz toxiques.
"Nous allons nous efforcer de commencer dès le 1er janvier", a-t-il ajouté.
Quelque 8,5 millions de véhicules circulent dans les rues de la capitale indienne et 1.400 nouvelles voitures s'ajoutent chaque jour.
Dans le cadre de sa lutte contre la pollution les autorités indiennes avaient imposé, début octobre, des taxes de 1.300 roupies (18 euros) aux camions et utilitaires qui représentent un tiers de la pollution à Delhi.
cette décision prise pour tenter d'améliorer la qualité de l'air dans la capitale indienne interdit aux camions de circuler dans la ville pendant la journée. Mais chaque soir à compter de 20H00, plus de 50.000 entrent dans la mégapole, selon le Centre for Science and Environment (CSE), basé à la capitale.
Les camions représentent un tiers de la pollution à Delhi dont les émissions s'ajoutent au cocktail déjà très nocif de rejets industriels et de poussières des chantiers de construction.
La Cour suprême indienne a donné en septembre son feu vert à un plan expérimental imposant une taxe de 700 roupies (10 euros) pour les véhicules commerciaux et de 1.300 roupies (18 euros) pour les camions entrant dans la ville.
La pollution créée par ce trafic inflige un lourd coût à la santé des habitants de Delhi", avait écrit la Cour dans sa décision du 12 octobre.
Les autorités de Delhi ont été critiquées ces dernières années pour leur incapacité à endiguer la pollution émanant de la circulation automobile et des usines dans New Delhi .
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), New Delhi est la capitale affichant le plus haut niveau de particules fines pm2,5, supérieur à Pékin .
APS