D’ici 2030, les besoins de consommation annuelle des Algériens en céréales grimperont à 80 millions de quintaux, prévient le DG de l’INRA

Le DG de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) est catégorique : l’agriculture, affirme-t-il, est, aujourd’hui, l’un des rares secteurs sur lequel il faut miser pour réaliser la croissance dont l’Algérie a cruellement besoin.

Reçu, ce mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Fouad Chahat préconise, au préalable, de rompre avec les anciennes pratiques « routinières » en les remplaçant par des techniques innovantes.

Observant que les rendements, particulièrement dans la céréaliculture, restent en deçà des attentes, il appelle à y consacrer le maximum d’efforts sachant, « que d’ici 2030 », les besoins de consommation annuelle des Algériens en céréales atteindront les 80 millions de quintaux, « qu’on n’est par sûrs de trouver sur les marchés ».

M. Chahat estime qu’une augmentation de la production agricole dans son ensemble reste du domaine du possible, à la condition toutefois, souligne-t-il, que l’investissement privé s’y fasse plus important. Il cite à cet effet la réussite constatée par la production de maïs dans les zones sud du territoire.

Durant son intervention, le DG de l’INRA tient à préciser que les 100 milliards de DA débloqués annuellement par l’Etat ne le sont pas au seul profit de l’investissement et de la production agricoles. « Une bonne partie, indique-t-il, sert à soutenir les prix à la production de lait et de céréales et à subventionner l’achat de matériels agricoles à 0% de taux d’intérêt ».

Pour agir sur une augmentation de la production agricole, l’intervenant appelle à accélérer la remise des droits de concession à leurs attributaires, une décision dont il assure qu’elle aiderait certainement à libérer leurs initiatives et à leur permettre de s’associer à des privés pour réaliser cet objectif.

L’autre possibilité d’influer sur une croissance des rendements réside, assure-t-il, dans l’augmentation des superficies agricoles accordées à des personnes au titre de la concession, « à la condition, insiste-t-il, qu’ils acceptent de se former aux technique d’exploitation de celles-ci ».

De l’éventualité pour des étrangers d’acquérir des superficies agricoles dans le pays, M. Chahat est catégorique : « les terres Algériennes, tranche-t-il, doivent rester Algériennes », ces dernières pouvant, toutefois, y investir et y apporter leur connaissance en matière de gestion en particulier.

L’invité juge, par ailleurs, « absurde » l’idée de faire appel à des ouvriers étrangers pour combler le déficit de main d’oeuvre observé dans l’agriculture. « La solution, déclare-t-il, réside dans l’introduction de techniques minimisant l’usage de celle-ci ».

 

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