La rareté des précipitations au dessus de l’Algérie n’est pas sans provoquer de fortes inquiétudes au sein de la profession des agriculteurs, mais aussi, des éleveurs habitués à faire paitre leurs troupeaux d’ovins dans les steppes des Hauts Plateaux.
Dans un reportage consacré à ce sujet, la chaine 3 de la Radio Algérienne signale que de nombreuses cultures dépendantes de la chute des pluies, particulièrement les espèces céréalières, sont en état de « stress hydrique ».
« Plus le temps passe, plus les plants souffrent et moins la production sera bonne » déclare à ce propos Brahim Mouhouche, professeur à l’école nationale supérieure d’agronomie.
Il signale qu’avec un déficit de 180 m/m, beaucoup de culture ont dépéries. Citant l’arboriculture, il rappelle que les fruits se forment une année avant, le stress observé risquant de se répercuter dans douze mois pour ce qui concerne, par exemple, les oliveraies avec de sérieuses incidences sur la production oléicole.
Concernant les céréales, le professeur Mouhouche affirme qu’il n’est pas encore tard pour entreprendre les semis, à la condition, dit-il, que les pluies reviennent. Il rappelle, toutefois, que ceux réalisés en début du mois de janvier, ne donneront pas la même production que ceux plantés au mois de novembre ».
Le directeur de l’hydraulique agricole au ministère des Ressources en eau, Omar Bougueroua, affirme quant à lui, que des autorisations ont été accordées pour des lâchers d’eau à partir des barrages au bénéfice des agriculteurs céréaliers possédant des équipements d’aspersion qui en avaient formulé la demande.