A quelques heures de l’adoption par les membres des deux chambres, du projet de nouvelle constitution, l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, dimanche, le président de la commission parlementaire élargie, Djamal Ould Abbas.
Celui-ci rappelle que la nouvelle mouture du texte constitutionnel, « en gestation depuis cinq années », est le résultat « de plus de 2.000 heures de dialogue et de concertation ».
Il s’agit, dit-il, d’un évènement important dans la vie politique du pays, en ce sens qu’il vient « consacrer l’alternance du pouvoir, l’indépendance de la justice la liberté des citoyens et renforcer l’identité Algérienne, en confortant notamment la reconnaissance du Tamazigh en qualité de langue nationale et officielle ».
Pour M. Ould Abbas, le nouveau texte de constitution inaugure la naissance d’une « deuxième république », « consacrant pleinement le plein respect de la liberté des citoyens ».
Celui-ci, souligne-t-il, reconnait la présomption d’innocence, tout comme « il respectera et défendra la liberté de culte et de pensée des personnes, qu'elles soient de confession Musulmane, Juive ou Chrétienne ».
Désormais, poursuit-il, après la restructuration des services de sécurité, « et non leur démantèlement », la hogra, les enquêtes d’habilitation, les écoutes téléphonique, le retrait intempestif d’un passeport ou bien le risque pour un journaliste d'être emprisopnné pour ses écrits, « tout cela c’est fini ».
Commentant, d'autre part, l’article 51 du projet de constitution, écartant la possibilité pour des binationaux d’occuper des postes sensibles au sein de l’Etat, M. Ould Abbas indique qu’il ne s’agit nullement, « d’exclure, de culpabiliser, ni de suspecter les Algériens vivant à l’étranger ».
Le premier texte de loi à être élaboré, aussitôt après l’adoption de la nouvelle constitution va être, précise-t-il, celui consacré à cette question.