L’Algérie souligne « autant l’urgence que l’impératif » d’une solution politique en Libye dans le « strict respect » de son unité et de son intégrité territoriale, a indiqué, ce mardi à Genève, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
« L’Algérie, qui continuera également d’apporter son plein appui au processus de règlement de la crise libyenne sous l’égide des Nations unies, souligne autant l’urgence que l’impératif d’une solution politique afin que les problèmes multidimensionnels auxquels fait face ce pays frère soient réglés par un gouvernement d’union nationale avec le soutien de la communauté internationale », a précisé Lamamra dans son intervention lors au Segment de Haut niveau de la 31ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.
Le règlement de la crise libyenne, a-t-il soutenu, devra se faire « dans le strict respect de l’unité, de l’intégrité territoriale de la Libye et de la souveraineté de son peuple », affirmant que pour l’Algérie, les choix et les droits des peuples « doivent être protégés et respectés en tous lieux et en toutes circonstances ».
Au sujet de la crise malienne, le ministre d’Etat a souligné que l’Algérie, en tant que «pôle de stabilité » et « promoteur » de la sécurité internationale, « continuera à apporter, en sa qualité de président du Comité de suivi de l’Accord issu du processus d’Alger, sa pleine contribution à la paix et à la réconciliation au Mali ».
Concernant la question palestinienne, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que le peuple palestinien, victime d’une politique de domination et de répression, « attend depuis de longues décennies d’être rétabli dans ses droits nationaux légitimes ».
« Il résiste aux pratiques de l’occupant qui a systématiquement modifié les données géographiques, démographiques et sociologiques des territoires occupés », a-t-il indiqué, soulignant que cette politique que le Conseil a dénoncée à maintes occasions « vient, hélas, une nouvelle fois, de conduire à la démission du Rapporteur spécial, M. Makarim Wibisomo, en raison de l’absence de coopération de l’occupant ».