Les intervenants au 5ème workshop sur l’agriculture saharienne ont plaidé, mercredi à Ouargla, pour l'adoption d’une nouvelle stratégie de développement de l’élevage camelin en Algérie.
Le développement de l’activité d’élevage camelin "doit passer essentiellement par l’organisation de la filière dans les régions sahariennes, l’amélioration de la couverture sanitaire et la mise en place d’une meilleure gestion des zones de parcours", ont-ils souligné.
Les participants à cette rencontre ont insisté, en outre, sur l’amélioration des connaissances scientifiques liées à la pratique de l’élevage camelin, ainsi qu'à la préservation de la race locale et la valorisation des produits camelins, tels que le lait de chamelle et ses dérivés et les différents produits confectionnés à base de peaux et poils de dromadaires.
Dans son intervention intitulée "Le camelin en Algérie, pivot du triangulaire de durabilité", Abdelhakim Senoussi, enseignant à l’université d’Ouargla, a présenté les particularités qui garantissent l’élevage camelin comme un élément d’équilibre écologique, de rentabilité économique et de viabilité sociale, au regard de ses capacités d’attractions culturelles et sportives, en tant qu’animal polyfonctionnel.
L’enseignant Slimani Noureddine de l’Université d’Ouargla a, de son côté, mis en relief l’importance du rôle écologique que peut jouer le dromadaire dans l’espace pastoral, notamment à travers l’étude de son comportement et de son régime alimentaire, qui présentent un impact écologique positif quant à la valorisation, l’exploitation rationnelle et la préservation du couvert floristique et des parcours, comparativement aux autres espèces d’élevage.
Pour sa part, El-Hadj Cheikh Belmansour (éleveur) a mis l’accent sur la nécessité de protéger la richesse cameline, exposée à diverses menaces, surtout les accidents de la circulation routière et les bourbiers (bassin d’évacuation de produits pétroliers) non protégés ou abandonnés par certaines entreprises pétrolières.
La rencontre s’articule autour de thèmes divers en rapport avec le ''système d’élevage'', ''l’alimentation et reproduction'', ''la poly-fonctionnalité du dromadaire'', ''l’hygiène et santé'' et ''la recherche et développement''.
Organisé par la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université Kasdi Merbah d’Ouargla, en partenariat avec les laboratoires de recherches "Bio-ressources sahariennes : Préservation et valorisation" et de recherche sur la ph£niciculture "Phoenix", ce 5ème workshop sur l’agriculture saharienne "situation de l’élevage camelin en Algérie, entre passé et avenir" a regroupé une pléiade d’enseignants-chercheurs issus de diverses universités nationales, des professionnels et des éleveurs. APS