Pour donner corps à la relance économique, il reste à combattre plus efficacement l’hydre bureaucratique, responsable du gel de nombre de projets d’investissement, et ce, par le changement des structures mentales ayant cours au sein de l’administration.
Ces propos sont ceux tenus, ce matin, par le président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise, lors de l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale.
M. Zaïm Bensaci se félicite, à cet effet, de la promesse du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, formulée lors de la dernière Tripartite, de libérer « tous les moyens » au bénéfice des personnes désirant investir et à lutter fermement contre les bureaucrates.
Appelant à enfin en finir avec les entraves rencontrées par des agents économiques potentiels, que ce soit pour accéder au foncier, bénéficier de crédits ou bien obtenir les autorisations administratives pour lancer leur activité, il dit s’étonné que des fonctionnaires « pris en flagrant délit de blocage » de projets, ne soient pas sanctionnés.
Afin de faciliter l’acte d’investir, il propose que davantage de prérogatives soient confiées aux walis afin, explique-t-il, qu’ils se substituent aux organismes chargés, jusqu’alors de procédures de traitement des dossiers d’investissement.
M. Bensaci considère, par ailleurs, que l’élargissement des PME ne pourra se réaliser que par une décentralisation territoriale, seule à même, assure-t-il, de permettre de mieux localiser les « bassins » à vocation économiques ainsi que les types d’investissement à y entreprendre».
Une telle décentralisation, explique-t-il, pourrait être largement facilitée par l’établissement d’une cartographie des potentialités économiques de chaque région.
Il signale que cette cartographie, pour la réalisation de laquelle son organisme a bénéficié d’un crédit de la Banque Africaine de développement (BAD), contribuera à donner plus de visibilité sur les investissements à y entreprendre et les types de PME qui y sont déjà implantées.