David Cameron, désormais ex premier ministre britannique, a déposé sa démission du poste, mercredi, à la reine Elisabeth, Theresa May, qui était ministre de l’Intérieur dans son gouvernement, a pris sa place à la tête de l’exécutif le jour même.
Dans sa déclaration avant de se rendre au palais royal, M. Cameron s’est dit convaincu que Mme Theresa May "fournira un leadership solide et stable" pour le parti conservateur, lui souhaitant de réussir les négociations avec les partenaires européens pour une sortie britannique de l’Union Européenne (UE) dans de meilleures conditions possibles.
Lors de la dernière séance parlementaire des questions pour le premier ministre, M. Cameron avait exhorté son successeur, qui aura la lourde tâche des négociations du processus du retrait britannique de l’ UE, à garder la Grande-Bretagne proche de l'Union.
Theresa May, 59 ans, leader depuis lundi dernier du parti conservateur au pouvoir, est la deuxième femme premier ministre au Royaume-Uni, après Margaret Thatcher, surnommée la dame de fer, qui a occupé ce poste de 1990 à 1997, et qui était déjà à la tête du parti conservateur depuis 1975.
M. Cameron était au poste du premier ministre depuis 2010 alors qu’il avait 43 ans. Il avait promis un référendum sur la sortie ou non de Londres du bloc européen lors de la campagne électorale des législatives de 2015 suite auxquels il a entamé son deuxième mandat, une décision qui lui a valu finalement son poste.
Le référendum a été organisé le 23 juin, 51,9 % des Britanniques ont voté pour le brexit (sortie britannique), le jour même des résultats, M. Cameron avait annoncé qu’il allait quitter son poste.
"Mon conseil à mon successeur, qui est un brillant négociateur, est que nous devrions tout faire pour rester aussi proche que nous le pouvons de l'Union européenne, pour le bien des relations commerciale et la coopération sécuritaire," a-t-il déclaré aujourd’hui devant le Parlement.
Cameron qui a fait une campagne pour garder le Royaume-Uni dans une UE réformée, a déclaré que la situation des quelque 3 millions de citoyens de l'UE vivant en Grande-Bretagne dépendra des droits réciproques pour les Britanniques en Europe.
Outre les négociations avec le bloc des 27 pays européens, la nouvelle locatrice du 10 Downing Street, siège du premier ministère, aura la mission de réunifier le parti au pouvoir divisé depuis plus d’un an en raison de la question du brexit.
Mme May a été partisane du maintien du Royaume uni au sein de l’UE, mais elle était néanmoins, pour une réforme de cette dernière.
Elle est décrite par des membres du gouvernement sortant comme étant une femme "ferme, pragmatique et disciplinée", certains disent que c’est l’"Angela Merkel britannique".
Sa première action sera de former un nouveau gouvernement. Les médias britanniques s’attendent à une augmentation du nombre des femmes dans l’équipe de l’exécutif. APS