Reprise totale mardi du trafic ferroviaire vers la banlieue est d’Alger après trois jours de suspension suite à l’accident survenu dimanche au niveau de la gare de Boudouaou (wilaya de Boumerdès) où il y a eu collision sur la même voie entre une navette de transport des voyageurs et un train rapide qui a fait selon le bilan définitif un (1) mort et 196 blessés.
L’annonce de la reprise est faite par le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) Yacine Bendjaballah lors d’une conférence de presse animée au siège de la direction générale sis à Alger.
Les travaux d’enlèvement des navettes délabrées et de remise en l’état des rails sont achevés dans la nuit de dimanche à lundi pour dégager la voie accidentée.
M. Bendjaballah a indiqué que "les dégâts matériels causés par l'accident sont estimés, à trois (3) milliards de dinars".
L'enquête toujours en cours
Le D.G de la SNTF, Yacine Bendjaballah a affirmé que l'enquête sur la collision entre les deux trains qui a fait un (1) mort se poursuit toujours, évoquant l'erreur humaine à "90%".
M. Bendjaballah a indiqué que les résultats de l'enquête menée par la commission régionale et nationale pour déterminer les circonstances de l'accident n'ont pas encore été révélés affirmant que l'erreur humaine est à 90% la cause de ce genre d'accident.
Il a révélé que les commissions d'enquête disposent de toutes les preuves matérielles, à l'instar des boites noires et des enregistrements vidéo, qui permettent de déterminer prochainement les circonstances de l'accident.
"Les victimes de l'accident seront dédommagées", a-t-il dit, affirmant que "l'opération est actuellement en cours".
L’impératif d’un GSMR pour la gestion des trains
Pour prévenir de tels accidents, M. Bendjaballah a préconisé "la nécessité réduire l'intervention humaine" à travers la mise en oeuvre d'un "système électronique de localisation à distance des trains (GSMR).
Précisant que la SNTF a doté les locomotives des nouvelles techniques mais n'a pas encore balisé les voies devant détecter le train afin que le satellite puisse l'arrêter à temps", il a indiqué que "ce système sera opérationnel dans deux ans et demi".
Il a ajouté que "le système de gestion actuel ne peut assimiler le nombre important de voyageurs qui affluent quotidiennement vers les gares ferroviaires d'Alger (30 millions de voyageurs par an), soulignant que "la solution consiste à augmenter le nombre de trains et à réduire l'intervention humaine dans la gestion de ces derniers".
M. Bendjaballah a toutefois reconnu que "de nombreux accidents sont évités grâce à la vigilance et à l'expérience des conducteurs, mais il arrive, a-t-il dit, qu'un conducteur commette une erreur et l'accident se produit".
"Il faut donc mettre rapidement en place le GSMR", a-t-il estimé.
Il a ajouté que la SNTF s'atèle à former un grand nombre de ses cadres à l'étranger pour une bonne maîtrise des nouvelles techniques de gestion des trains. APS