La Sierra Leone a engagé l'armée dans la lutte contre Ebola, qui a fait près de 900 morts dans le pays, en Guinée et au Liberia, provoquant la menace d’une extension de la maladie dans le monde.
Le président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, a ordonné le déploiement de centaines de soldats autour des centres anti-Ebola, situés essentiellement dans l'est pour faire respecter les mesures de quarantaine et dissuader des proches d'y retirer leurs malades sans autorisation médicale.
Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au total 887 morts ont été décomptés sur 1.603 cas d'Ebola confirmés, suspects ou probables parmi lesquels 358 en Guinée, 255 au Liberia, 273 en Sierra Leone et un au Nigeria. Il s'agit de loin de la plus grave épidémie d'Ebola depuis la découverte du virus, il y a 38 ans.
Par endroits, la fièvre hémorragique a emporté des familles entières. L'ex-ministre Sierra-Léonais, Lansana Nyallah, a rapporté, hier, avoir perdu neuf des siens, dans l'est du pays.
A Daru, « notre maison est aujourd'hui vide, plus personne n'y vit », a-t-il dit, se présentant comme la « preuve vivante » de la réalité de l'épidémie.