Amnesty International a exhorté, hier, les autorités du Maroc à mettre un terme à l'impunité « quasi-totale » des auteurs d'actes de torture dans le royaume, lors du lancement d'une campagne mondiale focalisée sur cinq pays.
Cette nouvelle campagne sur deux ans vise à faire cesser la torture et se concentre sur des pays dans lesquels cette pratique reste « courante » mais où l'action de l'ONG peut avoir le plus d'impact : le Mexique, les Philippines, le Maroc/Sahara occidental, le Nigeria et l'Ouzbékistan.
S'agissant du Maroc, la torture et les mauvais traitements « sont expressément interdits » dans le droit national « mais restent une réalité dans la pratique », ont indiqué des responsables de cette ONG lors d'une conférence de presse à Rabat, déplorant que leurs auteurs jouissent « d'une impunité quasi-totale ».
Amnesty signale que les « défaillances du système judiciaire » Marocain sont principalement responsables de ce « climat d'impunité ».
A cet effet elle a cité « l'absence d'avocats pendant les interrogatoires de police » ou encore les aveux extorqués sous la torture « et qui sont toujours une pièce maîtresse dans les condamnations ».