La propagation de la poliomyélite risque de resurgir dans le cas où une réponse internationale coordonnée n'est pas mise en place d'urgence, a prévenu l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon cette organisation, la priorité pour tous les pays touchés par la poliomyélite doit être l'interruption de la transmission du virus à l'intérieur de leurs frontières « dès que possible ».
De nouvelles campagnes de vaccination oral contre la polio, la surveillance du virus et la vaccination de routine sont parmi les principaux moyens recommandés pour interrompre la transmission de cette maladie.
Le Cameroun, le Pakistan et la Syrie sont les pays ayant le plus grand risque d'exporter le virus vers d'autres pays, ils devraient donc faire en sorte que tous les résidents et visiteurs de longue durée soient vaccinés avant de voyager.
Le Comité d'urgence de l'organisation a également identifié les pays où le virus de la polio est actif mais n'est actuellement pas transmis à des pays voisins. Il s’agit de l'Afghanistan, de la Guinée équatoriale, de l'Ethiopie, de l’Irak, des territoires occupés par Israël, la Somalie et le Nigéria.
« Si rien n'est fait, cette situation pourrait entraîner l'échec de l'éradication à l'échelle mondiale de l'une des maladies les plus graves dans le monde, que l'on peut prévenir grâce à la vaccination », a prévenu le Comité, soulignant le point de vue unanime des membres selon lesquels les conditions pour lancer une alerte de santé publique mondiale sont réunies.