Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Libye et chef de la Mission d'appui des Nations Unies dans ce pays (MANUL), Tarek Mitri, a exprimé lundi sa préoccupation concernant les récents incidents violents en Libye et a appelé les parties prenantes à résoudre les différends par un dialogue politique.
Selon les médias, des combats ont eu lieu dans la capitale Tripoli dimanche, suite à l'irruption d'hommes armés dans le Parlement de transition. Il s'agirait des incidents violents les plus graves depuis la révolution de 2011.
Dans un communiqué de presse, la MANUL a exprimé sa préoccupation face aux ''incidents violents dont l'attaque contre des institutions de l'Etat et la terreur à l'encontre de la population civile''.
La mission onusienne a également condamné les incidents violents qui ont eu lieu dans l'est du pays et qui ont fait de nombreuses victimes parmi la population civile.
La MANUL ''appelle les autorités à agir immédiatement et de façon résolue pour mettre fin au désordre, dont les assassinats qui visent des membres des forces armées, de la police et de la justice. Il faut d'urgence adopter et mettre en œuvre un plan de sécurité'', a indiqué M. Mitri.
A ce moment crucial pour le pays, a-t-il poursuivi, la MANUL ''appelle toutes les parties prenantes à cesser immédiatement toute action militaire et de reprendre le dialogue politique sans violence ou menaces à la sécurité du pays et des citoyens''.
A rappeler que dans son rapport présenté en mars dernier au Conseil de sécurité, M. Mitri avait avisé que la violence en Libye avait connu une ''augmentation spectaculaire'', tout en relevant les entraves au renforcement de la capacité de l'Etat à assumer ses responsabilités sécuritaires.
Selon lui, le renforcement de la capacité de l'Etat à assumer ses responsabilités sécuritaires continue d'être entravée par l'absence d'un accord politique sur la reconstruction d'une armée nationale, l'intégration des combattants révolutionnaires et la collecte d'armes.