Dans une déclaration à la radio Chaine Une ce matin, le secrétaire général du Haut conseil pour l’amazighité (HCA), Assad Si El Hachemi est longuement revenu sur le rôle des médias dans la promotion de la langue amazighe.
Il a indiqué que depuis au moins dix ans, à la faveur de la constitutionnalisation de Tamazight langue nationale, un effort indéniable est fourni par les journalistes, notamment à la radio qui, en plus de sa deuxième chaine de dimension nationale (radio Chaine 2), ce média lourd continue à peser de son poids dans la promotion de la Tamazight, dans toutes ses composantes (chaouie, tergui, kabyle ou mozabite), à travers la majorité de ses chaines régionales. Elles sont en effet 24 stations régionales sur les 48 à intégrer dans leurs programmes des émissions en langue locale.
Cet entretien intervient au lendemain de la clôture du colloque international « Médias, communication, langue et langage, où en est Tamazight ? », organisé par le HCA, depuis samedi dernier, dans la commune de Azazga (wilaya de Tizi Ouzou) sous le haut patronage du ministre de la Communication.
La présence de Tamazight dans les divers supports médiatiques, notamment à la radio, est une réalité indéniable, de l’avis de l’invité de la radio chaine Une, qui a tenu à rendre hommage aux journalistes qui ont été derrière cette avancée.
Le SG du HCA qui défend l’idée de « la cohabitation liguistique pacifique dans la diversité » et de la reconnaissance d’une revendication sociale, refuse que l’institution qu’il chapeaute serve de tribune politique. « Nous avons opté pour un débat sage et sérieux », notamment dans le cadre dudit colloque qui a regroupé des universitaires des plusieurs pays tels que la Tunisie, le Maroc et bien d’autres de la rive nord de la Méditerranée.
Répondant à une question indirecte liée à l’officialisation de la langue, revendiquée par des personnalités invitées par la présidence de la République dans le cadre des consultations pour la révision de la Constitution, l’invité de la radio précise que la parole est aux académiciens et que la vraie question désormais est de savoir quels sont les mécanismes et les moyens pratiques.
« Notre stratégie est de travailler avec les universitaires car l’urgence pour la promotion la langue est sa préparation et la priorité reste la multiplication des efforts pour ériger une Académie, ce qui est une grande faiblesse pour le moment », a-t-il précisé.