Aucun cas de fièvre aphteuse n'a été enregistré jusqu'à présent en Algérie, a réaffirmé mardi à Alger le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du développement rural Karim Boughalem, ajoutant que la campagne de vaccination se poursuit dans plusieurs wilayas du pays.
"Le dispositif de prévention et de lutte contre la fièvre aphteuse que nous avons mis en place depuis un mois tient bon jusqu'à maintenant, et nous n'avons enregistré aucun cas affecté", a-t-il indiqué en marge d'une session de formation au profit des inspecteurs-vétérinaires des wilayas.
Le même responsable a rassuré que "les onze (11) cas suspects (identifiés dans quelques wilayas de la frontalière Est) ont été examinés et les résultats se sont avérés négatifs".
En outre, poursuit M. Boughalem, une opération de Serosurveillance a été lancée par les autorités. Elle consiste, explique-t-il à "prendre des échantillons du sang dans les quatre wilayas frontalières : El Tarf, Souk Ahrass, Tébessa et El Oued pour les examiner".
"On a pris 4.000 prélèvements qui se sont avérés tous négatifs", a-t-il rassuré.
Il a fait savoir que près de 700.000 vaccinations ont été effectuées en un mois sur un total de 900.000 vaccins mobilisés dans le cadre du dispositif de lutte et de prévention contre l'épidémie en question.
"Nous allons continuer la vaccination par ce que le risque zéro n'existe pas", a-t-il dit indiquant que "même en cas d'introduction de ce virus, nous avons les capacités d'agir pour éviter une grande contamination".
Le ministre de l'Agriculture, Abdelouahab Nouri avait indiqué dernièrement que la situation était bien "maîtrisée" et que des mesures de prévention avaient été prises dont l'interdiction de l'importation de bovins de Tunisie en cette période.
Evoquant la formation organisée par le ministère de l'Agriculture en collaboration avec l'Organisation des Nations Unis pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) en Algérie, le responsable a précisé qu'elle est destinée au profit de 27 inspecteurs-vétérinaires des wilayas de l'Est et du Sud du pays.
Elle vise, selon M. Boughalem à évaluer le dispositif préventif national par des experts européens afin de lui apporter des améliorations.
"C'est vrai que nous avons mis en place un dispositif draconien mais tout plan a des points positifs et négatifs", a conclu M. Boughalem.