Les travaux de la 5e session du comité stratégique inter-malien ont débuté mardi à Alger, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, et du ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à la veille d’un rendez-vous crucial, toujours à Alger, à savoir celui du lancement de la phase initiale du dialogue inclusif inter-malien.
Le Comité bilatéral stratégique algéro-malien est un cadre de concertation entre les deux pays, destiné notamment à trouver une solution à la crise que traverse le Mali.
Lancement mercredi de la phase initiale du dialogue inter-malien
Lamamra avait indiqué que la phase initiale du dialogue inter-malien allait débuter le 16 juillet à Alger, en présence du gouvernement malien et des mouvements armées du Nord-Mali
Ces négociations sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient conduit à un accord intérimaire en 2013 à Ouagadougou et avaient ouvert la voie à la tenue des élections présidentielles et législatives.
La cérémonie d'ouverture de ce dialogue se déroulera en présence de représentants de l'ONU, de l'Union africaine (UA), de la CEDEAO et de l'Union européenne (UE), a-t-on précisé de même source.
Les six mouvements concernés sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).
Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali, rappelle-t-on.
Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la "Déclaration d'Alger" en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.
Les négociations vont de dérouler en trois phases, selon l’ancien premier-ministre malien Modibo Keita, représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien et qui était à Alger la semaine dernière. Ces trois phases vont valider une feuille de route de négociations avant celles proprement dites pour aller au fond des problèmes pour arriver enfin à un préaccord et la signature d’un accord de paix définitif.