Une délégation algérienne prendra part à la réunion d'urgence du comité des Pays non alignés (PNA) prévue lundi à Téhéran et expliquera aux membres du comité l'initiative de l'Algérie de convoquer une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à la situation à Ghaza, a indiqué dimanche un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).
"L'Algérie participera à la réunion ministérielle d'urgence du Comité des Pays non alignés sur la Palestine prévue à Téhéran, le 04 août 2014, avec une délégation conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi", a précisé le communiqué du MAE.
A l'occasion de cette rencontre placée sous l'égide de l'Iran en sa qualité de président du Mouvement des PNA, a ajouté la même source, l'Algérie expliquera aux 13 membres du Comité l'"initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de convoquer dans les prochains jours, une réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à Ghaza."
A ce titre, a également expliqué le MAE, "l'Algérie fera part des démarches diplomatiques déjà engagées au niveau de New York (à l'ONU), en coordination avec la délégation palestinienne et les autres groupes régionaux, pour "concrétiser l'initiative algérienne visant la cessation des hostilités, la prise en charge immédiate de la grave crise humanitaire née de l'agression militaire israélienne contre la population civile palestinienne à Ghaza, et la reprise des négociations de paix."
L’UE appelle à l'"arrêt immédiat du bain de sang"
De son coté, l'Union européenne (UE) a demandé ce dimanche "l'arrêt immédiat" du bain de sang dans la bande de Ghaza, théâtre depuis 27 jours d'une agression israélienne barbare.
"Le bain de sang doit cesser", a affirmé le président du Conseil de l'UE Herman Van Rompuy dans une déclaration au nom des 28 membres de l'UE co-signée par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
"Ghaza souffre d'intolérables souffrances depuis plus de trois semaines déjà et elles ont coûté beaucoup de vies, dont celles de nombreuses femmes et enfants. Cela doit cesser immédiatement", a-t-il encore dit.
La Chine aussi
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé dimanche Israël à mettre fin à son offensive à Ghaza et à lever le blocus imposé à l'enclave palestinienne depuis 2006.
"Les deux camps, les Israéliens et les Palestiniens, doivent immédiatement cesser le feu, y compris les raids aériens, les opérations au sol et les tirs de roquettes pour sauver les personnes et la paix dans la région", a déclaré le chef de la diplomatie chinoise lors d'une conférence de presse commune avec son homologue égyptien Sameh Choukri au Caire.
"Toute action qui implique un usage excessif de la force et qui conduit à des victimes civiles est inacceptable", a-t-il encore dit, ajoutant qu'Israël devait "lever le blocus" de la bande de Ghaza.
Six responsables du Hamas rejoignent la délégation palestinienne au Caire
S’agissant des efforts palestiniens pour tenter de sauver la situation, six responsables du mouvement palestinien Hamas ont rejoint dimanche au Caire une délégation palestinienne devant mener des discussions en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza au 27è jour de l'agression sanglante israélienne, selon des sources concordantes.
Six membres du Hamas, menés par Ezzat al-Rishq, haut responsable du mouvement, sont arrivés dimanche depuis Doha, selon un responsable de l'aéroport et l'agence officielle égyptienne Mena.
Cinq autres membres de la délégation palestinienne, parmi lesquels Majed Faraj, chef de la sécurité de l'Autorité palestinienne, étaient déjà arrivés au Caire samedi soir.
Les représentants du mouvement de résistance Jihad islamique sont toujours attendus ainsi que l'envoyé des Etats-Unis au Moyen-Orient Franck Lowenstein et l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair, en vue des négociations qui devraient débuter dans la journée, alors que plus de 1.700 Palestiniens ont déjà été tuées en 27 jours de bombardements.
La délégation palestinienne s'entretiendra avec les médiateurs égyptiens notamment sur l'exigence du Hamas de la levée du blocus imposé à Ghaza depuis 2006 et de la libération de certains prisonniers comme conditions préalables à tout cessez-le-feu.
De son coté, l'occupant israélien refuse "de promouvoir un accord avec le Hamas" et poursuivait dimanche son agression militaire à Ghaza.