ONU : le Conseil de sécurité prend des mesures contre les jihadistes en Syrie et en Irak

Le Conseil de  sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution qui vise à empêcher le recrutement et le financement des jihadistes en Syrie et en Irak.

Le Conseil a aussi ajouté les noms de six extrémistes, parmi lesquels des responsables de l'Etat islamique et du Front al-Nosra  originaires d'Arabie saoudite ou du Koweit, sur une liste d'individus soumis à des sanctions internationales pour leurs liens avec al-Qaïda.

Ces sanctions consistent en un embargo sur les armes, des gels d'avoirs et une interdiction de voyager.

La résolution, proposée par le Royaume-uni, est la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour par le Conseil face à l'avancée des combattants de l'EI. Ceux-ci contrôlent une bonne partie du territoire en Syrie et en Irak et sont accusés d'y commettre des atrocités.

Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.

A l'issue du vote, l'ambassadrice américaine Samantha Power a salué "la position ferme et unie" du Conseil et sa "volonté de prendre des mesures concrètes" face à ce qu'elle a qualifié de "nouveau front de la menace  terroriste". Elle a cité le chiffre de  12.000 combattants étrangers ayant  participé jusqu'ici au conflit en Syrie.

Le représentant russe a de son côté souligné que la résolution "ne donne pas d'approbation pour une action militaire".

La résolution réclame le désarmement et la dissolution immédiats de l'Etat islamique (EI) ainsi que du Front al-Nosra en Syrie, et des autres formations liées à al-Qaïda.

Le Conseil "demande à tous les Etats membres de prendre des mesures nationales pour endiguer le flot de combattants terroristes étrangers" qui vont rejoindre l'EI ou Al-Nosra et les poursuivre en justice. Il menace de  sanctionner les entités ou individus qui participent à ce recrutement.

Le Conseil "condamne tout échange commercial direct ou indirect" avec les jihadistes, qui contrôlent désormais des champs pétroliers et des infrastructures potentiellement rentables. Un tel commerce "pourrait être considéré comme un appui financier" et conduire à des sanctions.

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