Près d'un mois après le crash de l'appareil affrété par elle pour assurer une desserte entre Ouagadougou à Alger, la compagnie Air Algérie prévoit d’améliorer ses parts de marché en 2014, tablant sur une hausse à 5 millions de passagers en 2014, contre 4,8 millions transportés en 2013.
Le PDG de la compagnie, Mohamed Salah Boultif, se dit « optimiste » en dépit de ce crash qui a provoqué tempête emportant sur son passage de hauts cadres de la compagnie, limogés au lendemain de l'accident.
Le 24 juillet dernier, un avion Espagnol affrété par Air Algérie s'était écrasé au Mali, alors qu'il assurait la liaison Ouagadougou-Alger, entrainant la mort de 116 passagers, dont 6 Algériens.
Pour M. Boultif, Air Algérie n’est en rien concernée par ce crash, « L'avion qui s'est écrasé n'était pas Algérien, a-t-il déclaré, il avait été affrété auprès de Swiftair qui détient un AOC, délivré conformément aux normes Européennes en la matière », a-t- il souligné.
Revenant sur les indicateurs financiers de la compagnie publique, M. Boultif a soutenu que ces derniers « sont au vert », citant pour preuve les projets d'investissement prévus pour les cinq prochaines années.
« Cette dynamique de développement inquiète, à mon avis, beaucoup de compagnies concurrentes », a-t-il confié dans un entretien à l'APS.
Reconnaissant, qu'en 2009, Air Algérie avait échappé de peu à la liste noire du gendarme de l'aviation civile Européenne l'EASA, il a signalé que sa compagnie avait, depuis, considérablement renforcé la sécurité de sa flotte en instituant notamment deux contrôles internes de ses appareils.