La seconde soirée du 8ème festival national du malouf de Constantine, organisée cette année dans le décor merveilleux du palais du Bey, a été, jeudi soir, celle du coup d’envoi du concours pour l’obtention du très convoité Grand prix.
L’association ‘‘Mesk oua fen’’ de Guelma et ‘‘En-Nadi el adabi oua el feni’’ de Skikda, ont fait leur entrée en lice devant un public nombreux et très attentif, avec la légitime ambition de figurer en haut de podium.
Sous la houlette du chef d’orchestre Mohamed El Hachemi Tounsi, les dix membres de la troupe venue de l’antique Calama ont exécuté des extraits de la Nouba Dil, suivis du Meçader "Yatibou aichi", d’un derdj "Ajliss tara el ma’ani" avant de clôturer avec un khelass "sa’ali houmoumek".
En coulisses, M. Tounsi a indiqué à l’APS que cette association, créée il y a une dizaine d’années, et qui compte actuellement 20 membres dont quatre (4) jeunes filles, ambitionne de mettre en place une "école d’apprentissage de la musique andalouse". Professeur de musique, M. Tounsi s’est donné pour mission de "repérer" les talents en herbe pour les intégrer à son association dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 14 ans.
De leur côté, les 14 membres d’En-Nadi el adabi oua el feni de Skikda ont gratifié le public avec des extraits de la Nouba Sika, avant d’enchaîner avec un Meçadar "Ya nass ma ta’ardhirouni", Betayhi "Taâ’ir el qalb" et un derdj "Ana aladi biya sakinou samimi fouadi".
Le club, créé en 2006, se veut "un espace d’expression" pour la trentaine de jeunes qui y adhère, affirme M. Badreddine Boughangioua, professeur de musique, soulignant que ses élèves effectuent, sous sa houlette, de la recherche musicale.
Il a évoqué, à ce propos, l’organisation par le club d’un colloque sur "la nouba contemporaine", où professeurs, artistes et virtuoses ont été conviés à débattre de "l’importance d’exprimer le patrimoine tout en préservant l’authenticité d’un legs ancestral".
Pour la seconde partie de cette soirée, le public s'est délecté du passage de Dar El Gharnatia de Tipasa. Composé de filles et de garçons, jeunes pour la plupart, les artistes ont offert un très beau spectacle en interprétant un cocktail de morceaux composé de Hawzi et d’Aroubi.
Les artistes constantinois Abdelhakim Bouaziz et Ahmed Aouabdia ont enchaîné pour régaler, tour à tour, l’assistance avec un bouquet de leurs plus belles chansons dans le style malouf.