L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union Européenne ont lancé mercredi un programme contre la désertification destiné aux pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, a indiqué la FAO sur son site internet.
Ce programme, intitulé "Action contre la désertification", a pour but d'intensifier la lutte contre la faim et la pauvreté, de promouvoir la stabilité et renforcer la résilience au changement climatique dans certaines des régions les plus vulnérables du monde.
Vu l'importance crucial de ce programme, qui sera réalisé en collaboration avec le groupe des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), la FAO et UE ont contribué par un montant de 41 millions d'euros.
Ce programme encouragera aussi les activités génératrices de revenus et les opportunités d'emploi dans les zones rurales, notamment pour les jeunes et les femmes, en tenant compte de la durabilité de la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles et des biens et services forestiers.
"La désertification et la dégradation des terres sont des défis de taille, elles engendrent la faim et la pauvreté qui sont elles-mêmes à l'origine d'un grand nombre de conflits", a souligné M. José Graziano da Silva , Directeur général de la FAO.
"Mais les récents succès montrent que ces problèmes ne sont pas insurmontables. Nous sommes en mesure de renforcer la sécurité alimentaire, d'améliorer les moyens d'existence et d'aider les gens à s'adapter au changement climatique", a-t-il estimé.
De son coté, M. Andris Piebalgs, Commissaire européen au développement, a indiqué que "la gestion durable des terres est essentielle pour s'attaquer aux trois défis auxquels nous sommes confrontés: le changement climatique, la perte de la biodiversité et l'insécurité alimentaire".
Pour M. Piebalgs, ce nouveau programme "aidera les communautés les plus touchées par ces problèmes à mieux gérer leurs ressources naturelles, à les utiliser pour créer des emplois et générer des revenus, et à investir dans ces mêmes ressources au profit des générations futures."
"La faim et la pauvreté, le changement climatique, la déforestation, la dégradation des terres, la désertification et la perte de la biodiversité sont tous interdépendants", a souligné pour sa part Alhaji Muhammad Mumuni, Secrétaire général ACP.
Des approches de gestion intégrée des paysages sont nécessaires, tout comme le sont de nouvelles politiques, de nouveaux investissements et de nouvelles capacités, pour relever les défis dans les pays ACP, a-t-il ajouté.