Dilma Rousseff a été réélue, hier, présidente du Brésil avec une courte avance sur son adversaire de centre-droit, Aecio Neves, indiquent des résultats officiels.
La présidente de gauche l'a emporté avec 51,45% des voix contre 48,55% sur pour son rival, selon des résultats portant sur 98% des suffrages.
Environ 142,8 millions de Brésiliens se sont rendus aux urnes et la victoire de la candidate s'est jouée sur une différence de trois millions de vote seulement dans ce pays continent de 200 millions d'habitants.
Cette victoire conforte le Parti des travailleurs (PT, gauche), au pouvoir depuis 12 ans au Brésil.
Les Brésiliens étaient partagés entre partisans de la poursuite des conquêtes sociales, qui ont extirpé 40 millions de personnes de la pauvreté, et ceux d'une alternance pour relancer l'économie en berne de leur pays.
Mme Rousseff, 66 ans, si elle a perdu dans l'Etat de Sao Paulo, premier collège électoral du pays, Dilma Roussef a compensé en gagnant dans le Minas Gerais, second collège électoral et fief politique de M. Neves qui y fut gouverneur. Elle l'a emporté, aussi, dans l'Etat de Rio de Janeiro avec plus de 54% des voix.
Elle a, aussi, reçu le soutien massif du nord-est, une région pauvre du pays représentant 26% de l'électorat du Brésil, soit plus que l'Etat de Sao Paulo, où elle a fait un meilleur score qu'en 2010, selon des analystes.
Jeune guérillera torturée sous la dictature, Dilma Rousseff a été réélue pour un second mandat de quatre ans, après une campagne de tranchées qui a conforté sa réputation de « dame de fer ».