Le premier Congrès international féminin "Pour une culture de paix" ayant pour thème "Paroles aux femmes" s'est ouvert mardi au Centre des conventions d'Oran (CCO) "Mohamed Benahmed", en présence du conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, et de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem.
Cette rencontre de quatre jours est organisée par la Fondation pour le développement méditerranéen "Djanet El Arif", basée à Mostaganem et présidée par Cheikh Khaled Bentounes, et un partenaire étranger, en l'occurrence l'ONG "Organisation Internationale Soufie Alawiya" (AISA).
Ce congrès, qui regroupe des femmes des quatre coins du monde, se propose d’ouvrir le débat religieux sur "l’image de l’islam dans la société, une image ternie par toute cette violence commis au nom de l’islam", selon les organisateurs.
Les travaux de cette première édition du congrès se fixent cinq axes, le premier "Regards croisés" traitera "des stéréotypes du féminin-masculin ancrés dans l’imaginaire collectif, reflètant l’image rigide et réductrice de la femme à ses seules apparences, créant un déséquilibre de l’être, de la société et une opposition de genres qui s’accentue", a-t-on indiqué.
Le second axe "Ethique et Education" s’interrogera sur les voies et moyens de promouvoir une éducation consciente pour transmettre les valeurs humaines.
Le troisième axe "Tradition et modernité: mariage ou divorce ?" abordera le sens des valeurs humaines et universelles.
Le quatrième "Voilement et dévoilement" s’intéressera aux femmes qui souhaitent aujourd’hui poser les bases d’un dialogue ouvert et constructif sur le sens du cultuel, culturel et spirituel du voilement et dévoilement.
Enfin, "Féminin et culture de la paix" est l’ultime axe dédié à la réflexion sur la construction d’une culture de paix au profit de l’humanité.
Message de Abdelaziz Bouteflika
Intervenant à l’ouverture, le Conseiller du président de la République a saisi l’occasion pour transmettre le message adressé par Abdelaziz Bouteflika au Congrès international féminin, affirmant que « l'Algérie s'employait depuis plusieurs années à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme ».
"Nous nous employons depuis des années à asseoir les bases pour la réalisation de l'égalité entre la femme et l'homme dans notre pays", a indiqué le président Bouteflika dans une lettre adressée au Congrès international féminin "Pour une culture de paix", organisé à Oran et lue par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République.
"Toute discrimination entre l'homme et la femme ou tentative de mettre les deux en opposition n'est que méprise, Dieu Tout Puissant, en élevant le rang de la femme, nous a épargné le moindre égarement à ce propos", a soutenu le chef de l'Etat.
La présence de la femme à l'école, à l'université, dans les usines, les champs et les établissements civiles et militaires, au Parlement ou au sein du corps judiciaire ou diplomatique "est la matérialisation de notre profonde conviction qu'il n'existe de différence entre l'homme et la femme que dans la manière pour chacun d'eux d'accomplir au mieux sa mission", a-t-il estimé.
"En dépit d'insuffisances que nous devons rattraper dans le futur, nous aspirons à ce que notre pays soit un exemple à suivre dans le domaine de la promotion de la femme dans le respect des valeurs humaines et des préceptes de l'Islam", a ajouté M. Bouteflika.