Le chef du gouvernement libyen Abdallah Al-Theni, a déclaré mercredi à Khartoum qu'il était prêt à engager un dialogue avec les milices anti-gouvernementales afin de régler la crise dans ce pays, "à condition qu'il y ait des concessions de la part de toutes les parties".
"Nous ouvrons les portes du dialogue avec nos frères, à condition qu'il y ait des concessions de la part de toutes les parties", a déclaré M. Theni à des journalistes au terme d'une visite de trois jours à Khartoum.
Il n'a pas donné de précisions sur la nature des concessions. Mais il avait déjà répété à plusieurs reprises qu'il était prêt au dialogue à condition que les milices anti-gouvernementales livrent leurs armes.
Le chef de la diplomatie soudanaise, Ali Karti, avait indiqué la veille que M. Theni avait "accepté un plan proposé par le président (soudanais Omar) al-Bachir pour réunir les différents groupes libyens".
La teneur de cette proposition sera examinée lors de la prochaine réunion dans la capitale soudanaise des pays voisins de la Libye, avait-il précisé.
Fin août, la coalition de milices Fajr Libya s'est emparée de Tripoli à l'issue de plusieurs semaines de combats contre des forces pro-gouvernementales, et y a installé un exécutif parallèle dirigé par Omar al-Hassi.
Depuis, le gouvernement d'Abdallah Theni a choisi de siéger dans l'est du pays, tout comme le Parlement élu le 25 juin.
Début septembre, le cabinet de M. Theni avait accusé Khartoum de soutenir ses rivaux en Libye, en leur livrant des armes, des allégations démenties par le Soudan.
Mercredi, le président soudanais qui s'exprimait aux côtés de M. Theni a assuré que la visite du chef gouvernement libyen marquait un retour "à la normale" des relations entre les deux pays.
Depuis la chute du régime de Maamar El-Gueddafi en 2011, la Libye est livrée aux milices face à des autorités de transition faibles, qui n'ont pas réussi à mettre fin aux violences meurtrières qui ravagent le pays.