Si la spéculation et le manque de disponibilité sont à l’origine de la flambée des prix de la pomme de terre, le département de Amara Benyounès incombe en partie cette hausse à la défaillance du système de régulation. «L'insuffisance des quantités de pomme de terre stockées dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles frais de large consommation (Syrpalac) et leur mise tardive sur le marché ont provoqué la flambée des prix de ce produit», a relevé le ministère du Commerce.
Les résultats de l’enquête menée par la cellule de suivi du ministère ont constaté que les prix de la pomme de terre ont depuis début septembre dernier enregistré une hausse record dépassant parfois la barre de 120 Da/k contre un prix moyen d'environ 50 Da/k. Ces prix ont connu une hausse de plus 150% par rapport à la même période de l'année dernière.
En dépit de l'arrivée, sur le marché, de la récolte fraîche depuis la mi-novembre, le prix de ce produit n'a enregistré qu'une légère baisse pour se stabiliser autour de 75 Da/k.
Interrogé par l’APS, le directeur général de la Régulation et de l'organisation des activités au ministère, Abdelaziz Ait Abderrahmane a affirmé que la cellule mise en place par le ministère du Commerce "n'a pas révélé, jusqu'à présent, des stockages clandestins à grande échelle, mais a constaté une quantité nettement moins importante qu'à l'année dernière".
Le ministère du Commerce a élaboré un projet de texte visant à lutter contre la spéculation et éliminer les nombreux intermédiaires qui interviennent entre le producteur et le mandataire.