La révision des statuts des chambres de commerce, « pour pouvoir suivre et accompagner la dynamique économique » a été, ce matin, l’un des sujets commentés par le président de la Chambre nationale de commerce et d’industrie (CACI), Mohamed Laïd Benamor, durant l’émission L’Invité de la rédaction de radio Chaine 3.
Celui-ci estime qu’il faudrait revoir « la gouvernance » de ces institutions et, parallèlement, donner plus de flexibilité à leurs élus pour travailler avec les pouvoirs publics, afin qu’elles puissent s’autofinancer et organiser des manifestations économiques, notamment.
« Aujourd’hui, dit l’invité de la Radio Algérienne, les chambres sont désertées alors qu’elles devraient proposer des solutions, former les jeunes entrepreneurs, donner du conseil, « autant d’activités pour lesquelles elles ne disposent même pas d’un budget. C’est ce qui m’amène à dire qu’il faut changer leur modèle de gouvernance ».
M. Benamor abonde, ensuite, dans le sens de la mise sur pied d’une « carte industrielle » afin, poursuit-il, que tous les opérateurs économiques puissent savoir ce que l’on produit comme richesse dans chacune des régions du pays, compte tenue des spécificités de chacune d’entre elles.
Pour accompagner la dynamique économique inaugurée par les pouvoir publics, celui-ci préconise, d’autre part, de réunir tous les opérateurs de toutes les régions pour inaugurer un débat avec eux.
Pour aider à donner corps à la dynamique économique nationale, il propose que les chambres de commerce puissent pouvoir gérer les zones d’activités industrielles dans le pays « afin de les promouvoir » en proposant et en mettant en place des solutions idoines.
Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie déclare, par la suite, ne pas comprendre que des filiales étrangères en Algérie, « soient toujours classées premières » (pour décrocher des contrats), alors que les opérateurs nationaux, qui connaissent mieux la réalité du pays, n’arrivent pas « à émerger ».
Pour M. Benamor, l’Algérie n’a pas vocation de rester un importateur constant. « Nous avons, dit-il, un outil industriel constitué du public et du privé et, d’un autre coté, des opérateurs qui veulent investir mais manquant de savoir-faire. Le seul partenaire avec lequel nous devons travailler est, dit-il, celui qui investit en Algérie ».