Les travaux de la troisième phase du dialogue intermalien inclusif se poursuivaient lundi à huis clos à Alger entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
La délégation malienne est conduite par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, qui représente le gouvernement, alors que le nord du Mali est représenté par les mouvements ayant adhéré à la plateforme d'Alger.
Assistent également à ce round du dialogue, la CEDEAO, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation.
La séance de cet après-midi a été marquée par la présence d'experts algériens en matière de gestion locale, dont notamment les walis de Boumerdes et de Tipaza, respectivement, Kamel Abbas et Mustapha Layadhi.
Il était question, à cet effet, de présenter l'expérience algérienne en ce qui concerne la gestion locale et d'expliquer, en particulier, les principes et la définition des concepts relatifs à ce domaine.
Durant la matinée, les discussions avaient porté sur la quintessence du document global de négociation qui a été remis aux parties au début du mois d'octobre, ainsi que les revendications des groupes politico-militaires du Nord et les propositions du gouvernement malien.
Le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali avaient accepté en octobre dernier "comme une base solide" un document de négociation, soumis par l'équipe de la médiation, comportant des éléments d'un accord de paix.
La médiation avait soumis aux parties un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix, compromis "novateur" par rapport à tout ce qui a pu être négocié auparavant.
Ce document a été établi sur la base des propositions présentées par les parties lors de la phase de négociation ayant eu lieu en septembre dans le cadre des quatre groupes de négociations thématiques relatifs aux questions politiques et institutionnelles, défense et sécurité, développement économique, social et culturel et réconciliation, justice et affaires humanitaires.
Il tient compte également des préoccupations exprimées en septembre dernier par la société civile et les représentants des communautés du Mali.