Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit "préoccupé" par le "manque de responsabilité des forces de sécurité" égyptiennes lors des manifestations du week-end dernier dans le pays.
"Nous sommes préoccupés devant le manque de responsabilité et la violation des droits humains par les forces de sécurité égyptiennes lors de manifestations", a dit le porte-parole du haut-commissariat Rupert Colville, mardi à Genève.
Au moins cinq personnes ont été tuées au Caire, dont deux policiers, lors de heurts opposant des manifestants et la police égyptienne.
L'ONU a appelé les autorités à ne pas "faire d'usage excessif de la force" et à conduire des "recherches indépendantes" sur tous les cas de violations des droits humains commis lors de manifestations.
Elle a également demandé aux manifestants d'exprimer leurs revendications de "manière pacifique".
Le Haut-commissariat des droits de l'Homme a également critiqué la condamnation le 26 novembre de 78 mineurs à 2 à 5 ans de prison pour "appartenance à une organisation terroriste", parce qu'ils avaient manifesté pour réclamer le retour de l'ex-président Mohamed Morsi, destitué par l'armée en 2013.
"Nous demandons au gouvernement égyptien de libérer immédiatement tous ceux qui ont été emprisonnés alors qu'ils exprimaient légitimement leur droit de se rassembler pacifiquement", a ajouté M. Colville.