Sellal : le recrutement dans la fonction publique sera gelé en 2015

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé mercredi à Alger que le recrutement sera gelé en 2015 dans tous les secteurs de la fonction publique, soulignant que le niveau de vie des citoyens ne sera pas affecté.

Cette décision s'inscrit dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour « la bonne gouvernance en général et le bon fonctionnement des administrations", a indiqué M. Sellal en marge de l'inauguration de la  23eme foire de la production algérienne affirmant que "toutes les dispositions ont été prises pour poursuivre le programme du gouvernement aux plans économique et social ».

Le Premier ministre a souligné que ces décisions « n'affecteront ni le développement économique ni le niveau de vie des citoyens » appelant les Algériens à faire montre de compréhension et « faire de l'année 2015, une année de solidarité et de confiance solide entre gouverneur et gouverné ».

L'Etat poursuivra ses projets d'investissement et son soutien aux produits de large consommation

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé que l'Etat poursuivra ses grands projets d'investissement et son soutien aux produits de large consommation malgré les perturbations que connaît le marché pétrolier international. 

Dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la 23e foire de la production algérienne, M. Sellal a précisé que le gouvernement a pris ses précautions par rapport à ces perturbations et compte poursuivre le programme d'investissements publics du prochain quinquennat 2015-2019.

Il a ajouté dans le même sillage que l'Etat étudie actuellement toutes les hypothèses liées aux perturbations des prix du pétrole sur le marché international.

Le Premier ministre a fait part de la possibilité de recourir désormais a la réduction de certains projets jugés "non urgents" a l'instar des projets de transport ferroviaire et de tramways. Il s'agit également de financer certains autres projets par des moyens autres (banques) que le budget de l'Etat. 

D'autre part, M. Sellal a souligné la nécessité d'un plus grand soutien aux investissements hors hydrocarbures, démarche engagée par les autorités politiques depuis plus d'une année et demi en collaboration avec les entreprises et les producteurs nationaux pour générer la richesse et l'emploi. 

"Cela ne signifie pas que nous ne poursuivrons pas nos efforts dans le secteur des hydrocarbures. L'augmentation de la production en 2015 est chose impossible mais à partir de 2016, nous accroîtrons la cadence de production car il existe près de 120 puits de pétrole et de gaz découverts depuis deux ans", a-t-il ajouté.

A cette occasion, le Premier ministre a réitéré le maintien de la règle 51/49% relative à l'investissement étranger et la poursuite par l'Algérie, du processus d'adhésion à l'organisation mondiale de commerce (OMC).

Dans une déclaration à l'APS, le ministre des Travaux publics et des ressources en eau, respectivement Abdelkader Kadi et Hocine Necib, ont affirmé qu'il n'y aurait pas de changement dans les projets inscrits dans leurs secteurs dans le cadre du quinquennat 2015/2019.

Ils ont rappelé que cela reposerait essentiellement sur les capacités de réalisation nationales pour l'exécution de ces projets sans recours aux entreprises étrangères sauf si ces dernières détenaient des technologies de pointe.

Le président Bouteflika avait instruit, mardi, le gouvernement d'"exclure toute remise en cause de la politique d'investissements publics qui demeure le moteur de la croissance et de la création d'emplois et qui permet aussi de répondre aux besoins sociaux de la population, notamment dans les domaines de l'éducation, de l'enseignement et de la formation, de la santé et du logement".

Les déclarations de Sellal interviennent au lendemain du conseil restreint présidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur la démarche économique et sociale du pays.

Lors de ce Conseil restreint le président a affirmé que l'Algérie disposait d'une certaine marge face à cette crise qu'il a qualifiée d'"inquiétante", appelant le Gouvernement à la rationalisation de la dépense publique, des importations et de la consommation interne d'énergie.      

 

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