Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a déploré mercredi à Alger, l'"absence totale" de dépistage précoce du cancer à l'"exception" de celui du col de l'utérus.
Le dépistage précoce du cancer est quasi inexistant à l'exception du cancer du col de l'utérus qui a débuté depuis quelques années, a indiqué M. Boudiaf dans son allocution à l'occasion de la journée d'étude sur le plan national de lutte contre le cancer organisé par le Conseil de la Nation.
Il a cité neuf types de cancers qui peuvent être pris en charge grâce à un dépistage précoce dont le cancer du sein, du poumon, le cancer colorectal, le cancer de la prostate, de la vessie et de la thyroïde avec un taux de 70% du total des cancers diagnostiqués en Algérie.
A cette occasion, le premier responsable du secteur a appelé à l'ancrage de la culture du dépistage précoce au sein de la société pour une meilleure prise en charge de cette maladie causée par plusieurs facteurs dont le tabagisme, la mauvaise alimentation et l'obésité en sus d'autres facteurs environnementaux comme la pollution.
Il a mis l'accent d'autre part, sur les moyens mis en place par l'Etat pour réduire les disparités en matière de traitement notamment la généralisation des centres de lutte contre le cancer à travers toutes les régions outre la création de structures sanitaires susceptibles de prendre en charge cette maladie.
Lancement et généralisation du registre national du Cancer
Et dans le cadre de la mise en application du plan national de lutte contre le cancer en 2015, le ministre de la Santé a annoncé la création et la génératlisation du registre national du cancer à toute les wilayas. Un registre qui permettra de recenser les malades et d'identifier les differents types de cancers.
Il a prôné l'échange d'informations entre professionnels de la santé dans les secteurs public et privé avec la généralisation de l'application du dossier électronique du malade afin de faciliter la circulation des informations et garantir le succès du traitement, rappelant le rôle du médecin traitant en dehors des établissements hospitaliers. Une organisation qui, selon lui, en appelle à la reconnaissance des nouveaux métiers dans le cadre des nouvelles structures sanitaires.
M. Boudiaf a ajouté enfin, que la prise en charge d'un malade cancéreux "dépasse grandement" ce qu'investit l'Etat en matière de prévention, insistant sur la nécessité de relever le défi pour circonscrire cette maladie grâce la conjugaison des efforts de tous les acteurs dans le domaine.