Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a affirmé dimanche à Alger qu'un programme de formation sera lancé en matière d'utilisation des nouvelles technologies au profit des personnels et auxiliaires de justice en prévision de leur introduction dans les procédures judiciaires.
Répondant aux interrogations des membres du Conseil de la nation à la fin de la séance de débat du projet de loi relatif à la modernisation de la justice, M. Louh a précisé que plusieurs rencontres étaient prévues avec les auxiliaires de justice, huissiers et notaires en vue de les initier aux nouvelles technologies.
Trois ateliers de formation ont déjà été organisés au profit des magistrats et personnels de la justice dans le cadre de ce programme, a fait savoir le ministre qui a souligné l'importance de la formation dans l'accompagnement de l'application de la loi notamment en matière d'introduction des nouvelles technologies dans la justice.
Il a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de "changer les mentalités qu'il s'agisse des personnels de la justice ou de la société en général afin de s'adapter aux changements d'où l'intérêt d'un travail intense en matière de sensibilisation et de formation".
S'agissant de la sécurisation du système informatique centralisé, M. Louh a expliqué que le système en question est "sécurisé par plusieurs moyens répondant aux normes internationales" ajoutant qu'il permettra d'assurer la confidentialité des données.
Soulignant qu'il n'y a "aucune confusion entre le projet de loi relatif à la modernisation de la justice et celui relatif à la certification électronique", le ministre a précisé que la certification électronique n'est pas "une nouvelle technique en Algérie" et qu'elle est utilisée depuis 2008 dans la carte chifa.
M. Louh a par ailleurs annoncé que les membres de la communauté algérienne établis à l'étranger pourront très prochainement retirer le certificat de nationalité et le casier judiciaire par internet.
Concernant l'utilisation exclusive de la vidéoconférence pour les délits, le ministre a indiqué que le recours à cette technologie est nécessaire dans certains cas comme l'éloignement de l'établissement pénitentiaire.
Expliquant cette exclusivité pour les délits par la complexité des procédures pénales, il a souligné la possibilité de recours à cette technologie en matière pénale pour l'audition des témoins.
Il a également ajouté que ce projet de loi vise à "faciliter les conditions de vie du citoyen et lui assurer la protection matérielle. Il vise également, a-t-il dit, à "réduire le recrutement dans la fonction publique et ouvrir des postes dans le secteur économique et dans la formation de la ressource humaine".
Concernant l'indépendance de la justice, il a estimé qu'elle constituait "un tout indivisible".