Cinq personnes sont mortes samedi à Niamey et cinq autres la veille à Zinder dans des manifestations de protestation contre la publication d'une caricature du prophète Mohammad en une du dernier numéro de l’hebdomadaire Français, Charlie Hebdo.
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a indiqué que les victimes avaient été tuées dans des églises et des bars. « Ce qui s'est passé chez nous, hier à Zinder et aujourd'hui à Niamey, nous interpelle. Ces églises qui sont brûlées, pouvons-nous l'accepter ? s'est interrogé Mahamadou Issoufou, dans un discours retransmis à la télévision nationale.
« Ceux qui pillent ces lieux de culte, qui les profanent, qui persécutent et tuent leurs compatriotes Chrétiens ou les étrangers qui vivent sur le sol de notre pays n'ont rien compris à l'islam », a dénoncé le président.
Il a invité les Musulmans Nigériens à continuer l'exercice de leur foi dans la tolérance, dans le respect de celle des autres, demandant « aux autres de respecter notre foi ».
L'opposition Nigérienne a, par ailleurs, décidé de maintenir une marche suivie d'un meeting, aujourd'hui à Niamey, malgré son interdiction par les
autorités de la capitale.
La marche pacifique de protestation suivie d'un meeting de l'ARDR (Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république) prévue de
longue date a été annoncée dans un communiqué lu sur les radios locales