Au moins 533 habitations sur les 598 diagnostiquées à Alger présentent des anomalies dans les installations de gaz, a indiqué ce lundi Merouane Chabane, président-directeur général de la Société de distribution de gaz et d’électricité d’Alger (SDA).
Selon le PDG de la SDA, l’analyse des 598 installations intérieures de gaz dans la wilaya d’Alger a fait ressortir que 533 d'entre elles (89%) « présentent au moins une anomalie », dont 354 dans les anciennes habitations et 179 dans les nouvelles constructions, a-t-il précisé.
En présentant les résultats du rapport de la « campagne 2014 de diagnostic des installations intérieures de gaz des clients de la SDA », il a souligné qu’une seule personne a été victime d’un accident mortel lié à l’utilisation du gaz en 2014 contre 5 en 2013 sur le territoire de la wilaya d’Alger.
Il a également ajouté qu’une campagne de sensibilisation sera lancée mardi dans les écoles et les maisons de jeunes de la wilaya pour des conseils sur l’utilisation des installations intérieures de gaz.
Le diagnostic effectué entre février et avril 2014 a conclut que « les risques les plus élevés d’asphyxie sont liés généralement à une mauvaise aération résultant des anomalies situées dans les amenées d’air frais ainsi que l’évacuation de l’air vicié », a-t-il encore souligné.
Selon le rapport de la SDA établi sur la base de cette analyse dans les 52 communes de la wilaya d'Alger, « de simples gestes d’entretien réguliers d’aération à l’approche de l’hiver permettent d’éviter la plupart des accidents graves ».
A une question sur les appareils domestiques contrefaits, le P-DG de la SDA a relevé qu’ils « ne sont pas la cause de la plupart des accidents et qu’il appartient à d’autres services de lutter contre leur commercialisation ».
Le diagnostic qui a touché les appareils de cuisson et de chauffage a mobilisé 43 techniciens de la SDA, qui ont constaté 300 risques élevés dus notamment à l’absence des amenées d’air ou de conduits d’évacuation ou encore la présence d’installations dans des locaux non adaptés, ce qui peut conduire à l’asphyxie.
Un risque élevé est détecté dans 48 communes sur les 52 concernées par le diagnostic des techniciens de la SDA, « ce qui a nécessité la levée des anomalies par les clients ou la coupure de gaz dans le cas contraire », a indiqué M. Chabane.