Kiev et les rebelles séparatistes ont signé une feuille de route visant à ramener la paix en Ukraine, prévoyant notamment l'instauration d'un cessez-le-feu, dimanche, et la création d'une zone tampon élargie, ont annoncé, jeudi, les dirigeants Russe, Ukrainien, Français et Allemand, aux négociations marathon à Minsk.
Le Groupe de contact, constitué d'émissaires de ces quatre pays et de représentants de l'OSCE a, en parallèle avec les discussions de Poutine, Porochenko, Hollande et Merkel, négocié à Minsk avec les rebelles séparatistes.
« Le Groupe de contact a signé le document que nous avons préparé au milieu d'une grande tension », a indiqué Petro Porochenko, une information confirmée par M. Poutine, qui a parlé d'un « accord sur l'essentiel » entre les chefs d'Etat présent à Minsk, la capitale de Biélorussie.
« Toutes les questions ont été traitées par ce texte qui a été signé par le groupe de contact et les séparatistes », a déclaré, pour sa part, le président Français, François Hollande, lors d'une déclaration commune, aux côtés de la chancelière Allemande, Angela Merkel.
Le premier point de l'accord, dont le texte a été publié par le Kremlin, porte sur un cessez-le-feu entrant en vigueur, dès le 15 février à minuit, a révélé M. Poutine dans une conférence de presse, avant de quitter les lieux, signifiant la fin des négociations.
Le deuxième point du document impose le retrait des belligérants et de leurs armes lourdes pour permettre la création d'une zone tampon d'une largeur de 50 à 70 km, contre les 30 km prévu par les précédents accords de paix conclus à Minsk le 19 septembre.
Troupes Ukrainiennes et séparatistes devront, de plus, quitter cette zone tampon démilitarisée et y retirer leurs armes lourdes d'ici 14 jours, a expliqué M. Porochenko.
Les Ukrainiens doivent se retirer à partir de la ligne de front actuelle alors que les rebelles doivent se retirer derrière la ligne de septembre. Cette dernière a évolué en fonction des victoires militaires des rebelles, ces derniers mois, ce qui explique la largeur plus grande de la zone tampon.
Cet accord représente un « espoir sérieux même si tout n'est pas encore accompli », a tempéré François Hollande, qui a évoqué un « règlement politique global ».