La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) a décidé de voler au secours du Cameroun et du Tchad face au groupe armé nigérian Boko Haram, avec la tenue jeudi à Yaoundé d'une réunion de crise des chefs d'état-major des armées de la région.
En prélude à un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement prévu ce lundi dans la même ville, les membres de la commission de défense et de sécurité du Conseil de paix et de sécurité (COPAX) de la CEEAC se sont donnés rendez-vous dans la capitale camerounaise pour une session d'urgence pour la lutte contre Boko Haram.
"Le Cameroun comme le Tchad sont membres de la CEEAC et ils sont en guerre contre Boko Haram. Cette session sera dédiée exclusivement à l'apport que les autres Etats de la CEEAC (peuvent fournir) comme contributions pour aider dans les opérations", a indiqué à la presse le général Mahamat Brahim, chef d'état-major des armées du Tchad et président de cette commission.
D'après certaines sources, quelques propositions de contributions exprimées font allusion à un soutien logistique, financier, voire militaire illustré par l'envoi de troupes, à l'exemple des 2.500 soldats déployés depuis un mois par le Tchad en appui à l'armée camerounaise.
''Nous sommes liés par un Pacte d'assistance (mutuelle) au sein de la CEEAC. (...)", a indiqué le général René Claude Meka, chef d'état-major des armées du Cameroun, estimant que "la situation est maîtrisée.
Pour sa part, le chef d'état-major des armées tchadiennes a affirmé que "le contingent tchadien se trouve à Gambaru en territoire nigérian".
"Bien sûr, Boko Haram continue d'attaquer, mais nous tenons bon. Je vous signale qu'il y a toujours des escarmouches, mais qui sont repoussées.
Donc, pour le moment il n'y a pas d’inquiétude à avoir. (... ) De temps en temps, on essuie des incursions que nos militaires repoussent toujours rigoureusement, avec des centaines de morts du côté de Boko Haram, bien qu'on ait subi quelques pertes", a expliqué le même responsable.
La session extraordinaire de la commission de défense et de sécurité du COPAX vise à "dégager des options stratégiques réalistes" et à "faire des recommandations pertinentes" qui seront par la suite adressées au Conseil des ministres (instance de concertation des ministres en charge de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères) pour un projet de déclaration à soumettre à l'attention des chefs d'Etat et de gouvernement.