L'Association sahraouie pour la surveillance des ressources dénonce l'accord pétrolier israélo-marocain

L'Association pour la surveillance des ressources et la protection de l'environnement au Sahara occidental (AREN) a dénoncé l'accord illégal, sur l'exploration du bloc atlantique de Dakhla occupée, conclu entre l'occupation marocaine et une compagnie pétrolière israélienne, en violation du droit international.

"Nous, à l'AREN, condamnons dans les termes les plus forts l'implication de cette société, pleinement consciente du statut juridique du Sahara occidental, dans la prolongation de l'occupation de certaines parties du Sahara occidental et contribuant, avec l'occupation marocaine, à la privation du peuple sahraoui d'exercer sa souveraineté sur ses terres", a écrit l'association sahraouie dans un communiqué. 

L'accord paraphé fin septembre par  la compagnie israélienne Ratio Petroleum et l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) est considéré comme étant doublement politique, intervenant neuf mois après la signature de l'accord sur la normalisation des relations entre l'entité sioniste et le Maroc.

La superficie de ce bloc offshore dépasse les 129.000 kilomètres carrés et s'étend de la partie sud du Sahara Occidental  jusqu'à la frontière avec la Mauritanie. "Nous exigeons qu'elle (la société israélienne) annule son accord illégal avec la puissance occupante", a martelé l'association, rappelant que la question du Sahara occidental est inscrite depuis 1963 à la liste des territoires non-autonomes  de l'ONU qui sont en attente de décolonisation.

En septembre, le Tribunal de l'Union européenne avait annulé deux accords sur la pêche et l'agriculture entre le Maroc et l'Union européenne (UE) étendus au Sahara Occidental occupé, et affirmé que le Front Polisario était le seul représentant légitime du peuple du Sahara Occidental.

Le Tribunal de l'UE avait précisé que ces deux accords avaient été conclus en violation de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. A l'issue du verdict du Tribunal de l'UE, le gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont appelé les parties concernées, les gouvernements, les entreprises et les sociétés à respecter cette décision.

APS

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