Les actions de prévention contre le cancer, dont le tabagisme est considéré comme l’un des principaux responsables, ont été développées, jeudi matin, par le professeur Djamel-Eddine Nibouche, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Le chef de service de cardiologie de l’hôpital d’Hussein Dey signale qu’environ 7.000 personnes décèdent, chaque année, des suites d’un infarctus du à la consommation de tabac et 15.000 autres en raison d’un cancer de la trachée provoqué par les mêmes raisons.
Il souligne que le tabac représente un fléau mondial à l’origine de nombreuses affections cardiovasculaires, pulmonaires, de malformations congénitales et qu’il est, aussi, à l’origine de nombreux cas d’obésité. « 65% des personnes accueillies dans les hôpitaux sont des fumeurs », indique-t-il.
Ce praticien considère que la meilleure manière de prévenir les maladies dues à la consommation de tabac reste la prévention de la société par la sensibilisation. « Des pays ont réussi à diminuer substantiellement le nombre de malades victimes du tabac, pourquoi pas nous » s’insurge-t-il.
Le professeur Nibouche observe que la législation Algérienne est riche en textes de loi destinés à protéger la population contre les effets du tabagisme regrettant, cependant, que les textes pour les appliquer sur le terrain continuent à faire défaut.
A titre d’exemple il fait état de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, d’y créer des espaces non fumeurs, ou de vendre du tabac à des mineurs, « des mesures, dit-il, restées sans effet faute d’avoir été accompagnées de textes destinés à les appliquer ».
Commentant le plan Cœur, dont le ministre de la santé avait fait état récemment, il précise que celui-ci est destiné à informer et à sensibiliser sur les facteurs déclenchant les maladies cardiovasculaires comme le syndrome coronarien aigu, l’infarctus du myocarde « des maladies, insistent-il, qui ont souvent pour origine la consommation de tabac ».
Pour mener la lutte contre ces affections, « il y a lieu, déclare-t-il, d’adapter le pays à la médecine moderne et à adopter une stratégie pour les étudier, les prévenir et les traiter ».