Azouaou Mehmel, PDG d'Algérie Télécom, invité de la Radio (Ph. RAM)
Le chiffre est effarant. Les pertes occasionnées à Algérie Télécom des suites des agressions sur son réseau, se chiffrent à « des centaines de millions de dinars ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le Président-directeur général de l’entreprise, Azouaou Mahmel, invité de la rédaction de la radio chaine 3.
Synthèse : Yasmina Ferchouche
L’entreprise, de service public, subit en effet, au quotidien, deux types d’agressions sur son réseau, « accidentelles » et « malveillantes ». Les premières sont engendrées par les différents travaux d’autres entreprises sur le terrain « vu que l’Algérie est devenue un immense chantier », les secondes relèvent carrément du vol des câbles de cuivre, tel que le précise le premier responsable d’Algérie Télécom.
« Les accidents liés à des travaux, sont généralement des coupures qu’on prend en charge et elles sont rapidement rétablies. Mais lorsqu’il s’agit de la section d’un câble volé (pour son cuivre), rien que pour les remplacements, les coûts se situent à plusieurs centaines de millions de dinars par an, ceci sans inclure les dommages liés à la perte d’exploitation », explique M. Mehmel.
Bien que le phénomène de vol du cuivre n’est pas propre à l’Algérie, pour le premier responsable d’Algérie Télécom la solution se trouve dans la modernisation du réseau par le remplacement progressif des câbles de cuivre par la fibre optique.
La généralisation de la fibre optique, un travail de longue haleine
Globalement, l’entreprise s’attèle à la fois à améliorer ses prestations et à développer son réseau « dans un pays aussi vaste que le nôtre », fait-il remarquer, essentiellement par le remplacement progressif en fibre optique. En chiffres, « entre 2013 et 2014, il a été réalisé 10 000 km de câbles en fibre optique ».
« Nous sommes en train de généraliser progressivement la fibre optique, on en est aux ‘couches inférieures ‘, c’est-à-dire les communes et les localités de plus de 1000 habitants pour les régions du Nord, et de 500 habitants pour ce qui est du Sud », a-t-il précisé.
Selon Azouaou Mehmel, toutes les communes d’Algérie (les 1 541) sont raccordées à la fibre optique, ce qui explique les récentes facilitations de l’administration des collectivités locales. « Se faire délivrer un document dans n’importe quelle commune sans avoir à se déplacer dans sa commune d’origine, prouve bien qu’il y a eu un travail énorme qui a été fait en matière des infrastructures », souligne-t-il.
4G : après 120 000 clienrts en première phase, passage à la seconde en ce mois de mars
Concernant le développement de la 4G fixe, l’on apprend que « la première phase du réseau a été déployée avec plus de 250 sites à travers les 48 wilayas (…) avec près de 120 000 clients. A présent, on passe à la seconde phase qu’on entame en ce mois de mars, vue la satisfaction des clients, pour se déployer dans les zones non encore couvertes (…) Mais j’insiste pour dire que ça ne sera pas une technologie de substitution au cuivre et à la fibre optique, mais elle sera complémentaire ».
L'ouverture du capital d'Algérie Télécom n'est pas à l'ordre du jour
A une question relative à l’éventuelle l’ouverture du capital d’Algérie Télécom, son PDG répond : « c’est une entreprise publique, c’est aux pouvoirs publics de décider de l’ouverture ou non. A notre niveau, et en tant que premier responsable de l’entreprise, cette question n’est pas à l’ordre du jour ».
