Presque 9.500 personnes de Ghaza vivent encore dans les écoles et les locaux de l'ONU, dans cette enclave palestinienne, ravagée par une agression israélienne, l'été dernier, qui a coûté la vie à près de 2.200 Palestiniens.
Suite à la publication de ces données, révélées cette semaine et citées par des sources palestiniennes, indiquant que « près de 9.500 personnes de Ghaza ont trouvé un abri dans des locaux de l'ONU », le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, (UNICEF), a écrit que « la situation humanitaire était pire qu'elle n'était déjà avant l'attaque par Israël ».
« Les capacités de résistance » des femmes et des enfants ont été « gravement affectées », a affirmé l'UNICEF.
Alors que les donateurs internationaux se sont engagés, en octobre de l'an dernier, à verser 5,4 milliards de dollars pour la reconstruction de Ghaza, seule une fraction de cette aide s'est matérialisée.
Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a indiqué, lundi, que la lenteur de l'arrivée de l'aide était « franchement inacceptable ».
L'organisation Oxfam a averti récemment qu'« au taux actuel de livraison, il faudrait un siècle pour satisfaire les besoins de Ghaza ».
Lors de sa récente visite dans la région, M. Serry, avait déjà observé le 2 mars que les retombées du blocus israélien à Ghaza avaient « plus que jamais isolé » l'enclave en raison des restrictions toujours imposées par Israël sur la circulation des biens et des personnes et de la quasi-fermeture du point de passage frontalier de Rafah.
Ces difficultés ne font que s'ajouter aux défis auxquels sont confrontés les habitants de Ghaza, plus tributaires que jamais de l'importation de matériaux de construction, alors que l'enclave cherche à se reconstruire suite aux 51 jours d'agression militaire israélienne qui a privé 100.000 Palestiniens de leurs habitations, complètement détruites.
La paix au Moyen-Orient dépend en premier lieu de la reconstruction de Ghaza, selon l'ONU.