Le chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, a répété samedi son appel à la fin de la rébellion engagée en 1984 contre les autorités turques et annoncé le début d'une "nouvelle ère" de paix.
Dans un message lu devant plus de 200.000 personnes à Diyarbakir (sud-est) à l'occasion du Nouvel An kurde, M. Ocalan, qui purge une peine de prison à vie, a souhaité l'organisation d'un congrès de son mouvement "pour que la lutte armée (...) prenne fin".
Il a également souhaité que son mouvement s'engage" dans une nouvelle ère" en élaborant une nouvelle "stratégie politique et sociétale".
Dans un précédent message lu le 28 février dernier, le fondateur du PKK avait déjà évoqué une première fois la tenue d'un congrès pour mettre fin à la lutte armée.
"Nous marchons vers un avenir où les critères démocratiques universels et la paix s'imposent", a poursuivi M. Ocalan, appelant à la mise en place d'une "nouvelle Constitution démocratique qui prenne en compte la liberté et l'égalité des citoyens".
Le gouvernement d'Ankara a engagé à l'automne 2012 des négociations directes avec M. Öcalan, afin de mettre un terme au conflit kurde qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984.
M. Ocalan, qui purge une peine de réclusion à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali, en mer de Marmara (nord-ouest), avait annoncé il y a deux ans un cessez-le-feu unilatéral de ses troupes. Mais les pourparlers de paix sont depuis paralysés, les Kurdes reprochant aux Turcs de ne pas avoir tenu leurs promesses en faveur de la minorité kurde du pays.