Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé, ce mardi à Tlemcen, au lancement officiel du réseau de la télévision numérique terrestre (TNT), à partir du Centre de télédiffusion, implanté sur le mont Nador, dominant la commune de Terny (Tlemcen).
Sur place, le ministre a reçu d’amples informations sur le fonctionnement de l’émetteur de la télévision numérique d’une capacité de 1,5 KW qui couvrira, dans une première phase, 71% du territoire de la wilaya de Tlemcen.
Il sera prochainement renforcé par l’installation d’un réseau de réémetteur, devant permettre d’atteindre un taux de couverture de l’ordre de 95% d’ici à fin 2016, a-t-on expliqué.
Accompagné par les directeurs généraux de l’agence APS, Abdelhamid Kacha, la Télévision nationale, Toufik Khelladi, de la Radio nationale, Lounakel Chaabane et de la TDA, Abdelmalek Houyou, le ministre de la Communication s’est longuement entretenu avec les cadres de la TDA qui assurent, à partir de ce centre, la diffusion de 4 autres chaines de radio nationale, notamment les chaines 1, 2 , 3 et la Radio Tlemcen sur ondes FM.
La chaine de TV nationale est diffusée, quant à elle, par un émetteur analogique d’une puissance de 10 kw destiné à renforcer le flanc Ouest de la wilaya de Tlemcen, notamment les daïras de Beni Snous et de Sidi Djilali, a-t-on indiqué.
A cette occasion, Hamid Grine a valorisé la concrétisation de cette réalisation et celles d’autres projets qui permettront « de porter et de faire entendre la voix de l’Algérie au-delà des frontières ». Dans ce cadre, il a annoncé l’acquisition de nouveaux équipements RDS (radio data services), qui seront opérationnels vers la fin de l’année 2017.
Ces moyens permettront d’éviter les ruptures de fréquence et d’empêcher les radios étrangères d’interférer et de parasiter les réseaux des radios nationales et locales.
La délégation ministérielle a, ensuite, visité la Radio de Tlemcen qui vient de bénéficier du système (MENOS) permettant des échanges entre les radios algériennes entre elles ou avec les radios membres de l’Union des radios arabes (ASBU).
Le ministre a souligné l’importance de la modernisation des moyens d’émission et de diffusion pour enrayer les zones d’ombre et permettre à tous les citoyens algériens à travers l’ensemble du territoire national, de capter les ondes des radios et des chaines de TV nationales.
Il a également mis l’accent sur l’information de proximité qui constitue un relais entre le citoyen et les autorités locales. L’auditeur trouvera en ces moyens la source d’information, alors que les autorités locales pourront mettre en exergue les efforts de l’Etat consentis en direction de la population.
Dans le studio de Radio Tlemcen, le ministre a mis en avant l’importance de la formation qui aidera les journalistes à devenir plus performants et plus professionnels dans l’accomplissement de leurs missions. Dans cet ordre d’idée, il a rappelé que depuis son installation à la tête du ministère de la Communication, dix sessions de formations ont été organisées au profit des journalistes. D’autres sessions sont prévues dans différentes régions du pays, a-t-il assuré.
Lors d’une rencontre avec la presse locale, tenue au siège du cabinet de la wilaya, le ministre a mis l’accent sur le projet de professionnalisation du secteur en énumérant la stratégie organisationnelle mise en place tels que l’Autorité de régulation de l’audiovisuel, le Conseil de l’éthique et de la déontologie, la Commission provisoire de délivrance des cartes nationales de journalistes professionnels.
« Jusqu’à présent, plus de 2300 cartes ont établies et distribuées alors que près de 3.500 journalistes professionnels sont recensés par les services du ministère », a-t-il indiqué.
Le ministre s’est dit optimiste pour l’avenir de la presse algérienne, qui devrait, dans 4 ou 5 ans, atteindre un niveau appréciable avec plus de professionnalisme et de moral.
Dans ce cadre, il a estimé que la presse algérienne doit rester optimiste. « Si la presse doit faire des critiques qu’elle fasse des critiques constructives » a-t-il déclaré, soulignant qu’il continue à croire au concept de « cercle vertueux » qui englobe et les annonceurs, les journaux et bien entendu les journalistes.
« Cette démarche inclut tous les titres, sans aucune distinction, qu’ils soient publics ou privés », a-t-il fait remarquer.