La marche mondiale de la femme a organisée samedi un rassemblement devant le mur de "séparation" à Errabt dans les territoires sahraouis libérés pour dénoncer la répression marocaine contre le peuple sahraoui et appeler à la destruction de ce "mur de la honte", érigé durant les années 1980.
Représentant les quatre coins du monde, les participantes à ce rassemblement ont appelé la communauté internationale à agir pour presser le Maroc à mettre fin à l'occupation du Sahara occidental à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination et la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à établir son Etat indépendant.
Elles ont appelé à l'élimination de ce mur qui divise le Sahara occidental et la population sahraouie.
La femme algérienne a pris part à cette manifestation pour exprimer son soutien indéfectible de la femme sahraouie contre l'occupation marocaine.
La manifestation qui a coincidé avec la journée mondiale de lutte contre les mines antipersonnel a tiré la sonnette d'alarme sur ces engins de la mort posés par l'occupation marocaine le long de ce mur et qui fauchent la vie aux Sahraouis.
A cette occasion, la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) a souligné la nécessité d'accélérer le processus d'organisation d'un référendum pour mettre fin à l'occupation marocaine, et appelé à l'intensification des efforts au plan international pour éliminer ce mur.
Elle a évoqué également le danger que représentent les mines antipersonnel qui continuent de faire des victimes et d'avoir des effets néfastes sur l'environnement.
Pour sa part, le représentant d'une association sahraouie spécialisée en déminage est revenu sur les dangers de ces mines sur les personnes et l'environnement citant une étude qui fait état de 2500 victimes entre morts et blessés.
De son côté, un représentant d'une association espagnole de solidarité avec le peuple sahraoui a insisté sur l'intensification de l'action de solidarité en faveur du peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l'autodétermination conformément aux décisions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Il a estimé qu'il était temps pour les Etats européens de reconsidérer leur position vis-à-vis de la cause sahraouie, rappelant l'action de l'association qu'il représente en faveur du peuple sahraoui notamment dans les camps de réfugiés.